Le satellite Hipparcos (HIgh Precision PARallax COllecting Satellite, satellite de mesure de parallaxe à haute précision) fut un projet de l'agence spatiale européenne dédié à la mesure de la parallaxe et du mouvement propre des étoiles. Le satellite fut utilisé pour mesurer la distance de plus de 2,5 millions d'étoiles situées à moins de 150 parsecs de la Terre. Le résultat tient en trois catalogues d'étoiles : les catalogues Hipparcos, Tycho et Tycho 2. Le satellite fut nommé en l'honneur de l'astronome grec Hipparque, qui compila un des premiers catalogues d'étoiles.
Le projet fut proposé en 1980. Le satellite fut lancé le 8 août 1989 à 23h25 par une fusée Ariane IV. Le projet initial était de le placer sur une orbite géostationnaire mais une panne d'un des boosters résulta en une orbite très elliptique. Malgré ce problème, la plupart des objectifs scientifiques furent remplis. Les communications avec le satellite furent interrompues le 17 août 1993.
Le programme scientifique se composait de deux parties :
Le catalogue Hipparcos (120 000 étoiles avec une précision d'une milliseconde d'arc) et le catalogue Tycho (plus d'un million d'étoiles avec une précision de 20–30 millisecondes d'arc) furent achevés en août 1996 et publiés par l'ESA en juin 1997. Les données de ces catalogues servirent à créer le Millennium Star Atlas, un atlas couvrant l'entièreté du ciel et comportant un million d'étoiles jusqu'à une magnitude apparente de 11 et complété par 10 000 objets non-stellaires provenant d'autres sources.
Tycho 2, une nouvelle version du catalogue Tycho, fut publiée en 2000. Il est basé sur les mêmes observations mais, grâce à une méthode de réduction de données plus avancée, les données y sont légèrement plus précises. Cette version est aussi beaucoup plus complète: 2 539 913 étoiles y sont présentes, ce qui représente 99% de toutes les étoiles jusqu'à la magnitude 11.
Il existe une controverse au sujet des données récoltées par la mission : une erreur d'une milliseconde d'arc pourrait entacher les résultats, du moins dans certaines parties du ciel. Par exemple, la valeur de la distance nous séparant des Pléiades déterminée par Hipparcos est environ 10% plus faible que celle déterminée par d'autres méthodes. En 2007, le problème n'est toujours pas résolu de façon satisfaisante.(cf. [1]).