Martin Gardner décrit le livre de Bates comme un « compendium fantaisiste de cas de guérison nettement exagérés, de conclusions non fondées et d'ignorance crasse de l'anatomie humaine ». Par contre, il estime que la méthode peut fonctionner sous certaines conditions, car elle augmente l'habileté des adeptes à interpréter et à extraire les informations qui proviennent des images floues. Les critiques de la méthode concèdent que la plupart des exercices sont sans danger, sauf si elle incite les adeptes qui souffrent de sérieux problèmes visuels à ne pas rapidement consulter les spécialistes pour obtenir le traitement approprié – l'un des exercices originaux consistait à directement regarder le soleil, ce qui est dangereux ; la révision de son livre, faite en 1940, indique plutôt de laisser le soleil éclairer les yeux fermés – . Un des sujets portant aussi à controverse est l'utilité des exercices pour traiter la myopie, et si le port de lunettes empire progressivement celle-ci.
La méthode que propose Bates, exposée dans son livre Une vue parfaite sans lunettes (Perfect Sight Without Glasses), repose principalement sur une série de pratiques telles que :
Pour le Dr William Bates, les conditions généralement jugées « défavorables » (lire des petits caractères, regarder une lumière intense…) peuvent être bénéfiques à la vue : il affirme qu'elles représentent un bienfait réel, car un plus grand degré de relaxation est nécessaire pour voir aussi bien qu'en conditions favorables. Quasiment chaque procédé doit être pratiqué devant une échelle de lecture de Snellen placée à 3 m, voire 6 m de la personne en train de pratiquer.