La névrose narcissique, catégorisation d'inspiration freudienne, est une des entités psychopathologiques conceptualisées par la psychanalyse. Selon Jean Laplanche et Jean-Bertrand Pontalis, le terme tend à disparaître.
La névrose se caractérise habituellement par un trouble au niveau de la libido, dans le rapport à l'autre. Certaines pulsions sexuelles infantiles sont refoulées ; elles visent notamment le père et la mère (complexe d'Œdipe).
Le narcissisme désigne bien plus que l'estime de soi. Il s'agit de la base de toute pulsion : toute pulsion du moi : à l'origine, il y aurait narcissisme primaire, l'enfant n'aurait pas de relation psychique au monde extérieur. C'est la théorie que viendra décrier la théorie de la relation d'objet.
Le narcissisme secondaire est le repli de la pulsion sur le moi. Ce repli caractérise la névrose narcissique.
Sigmund Freud pense la névrose narcissique par opposition à la névrose de transfert. Alors que la névrose de transfert désigne une réussite de la cure psychanalytique, la névrose narcissique ne peut aboutir à ce point, car il n'y a pas de transfert, ou un transfert trop difficile. Ce premier sens de la névrose narcissique désigne la psychose.
Freud revient sur ce point en 1924. Il propose de limiter le terme de névrose narcissique aux affections mélancoliques, afin de les distinguer tant de la névrose que de la psychose.
De névrose narcissique, la psychopathologie psychanalytique considèrera des pathologies narcissiques, ou border line.
Les théories de la névrose narcissique sont concernées par l'évolution de la demande en psychanalyse. Il s'agit d'un premier axe de questionnement :
Les névroses narcissiques ont questionné beaucoup d'auteurs, en particulier Heinz Kohut, Joyce McDougall, Jean-Bertrand Pontalis.