Psychologie de la santé - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

La psychologie de la santé est une des disciplines du champ de la psychologie, à l'interface entre psychologie et santé.

Définition

Bruchon-Schweitzer en 1994 la définissait comme l' « étude des troubles psychosociaux pouvant jouer un rôle dans l’apparition des maladies et pouvant accélérer ou ralentir leur évolution ». S'intéressant autant aux causes qu'aux conséquences, qu'elles soient directes ou indirectes), la psychologie de la santé propose des méthodes et des solutions préventives ou curatives impliquant généralement des changements de comportements en matière de santé.
Faisant appel à différentes discipines (psychanalyse, psychosomatique, hygiène, traumatologie, toxicologie, psycho-neuro-immunologie, psychopharmacologie, etc.), cette branche de la médecine considère que la maladie résulte — pour partie au moins — d’un conflit psychique. Son intérêt est d'identifier les dimensions socio-psychologiques et leurs répercussions biologiques, de manière à aider l'individu à trouver en lui et autour de lui des ressources pour faire face à la maladie et à adopter des comportements préventifs. Une de ses limites est une faible prise en compte de l'environnement de la personne.
Elle peut inclure une dimension épidémiologie, en étudiant certains facteurs individuels, sociaux et psychoaffectifs et d'environnement matériel, en jeu dans l’apparition et le développement des épidémies et pandémies.

Histoire de la psychologie de la santé

Le concept de « psychologie de la santé » serait né en 1976 dans un groupe de travail créé par l’Association américaine de psychologie. Elle a été théorisée et diffusée vers le milieu des années 1980 aux États-Unis et en Europe.

Trois facteurs au moins ont permis son développement rapide :

  • un intérêt croissant pour d'une part la psychologie et les savoirs afférents et pour - d'autre part- les sciences de la vie ; la psychologie de la santé constituant un des ponts entre ces deux domaines.
  • un intérêt économiques : la prévention et la promotion des comportements et de styles de vie plus « sains » et « sûrs », la compréhension des facteurs salutogènes et protecteurs (Matarazzo, 84), permettent de fortement diminuer les frais de santé (sécurité sociale, etc).
  • des changements dans les maladies dominantes et les causes de mortalité ; ils ont forcé les cliniciens à s’interroger sur les prédicteurs des maladies ; à s’intéresser aux déclencheurs, c’est-à-dire aux « stresseurs » de la vie quotidienne, à l’isolement social ou psychologique des sujets. De plus, les antécédents biomédicaux et sociodémographiques comme l’âge, le sexe, la situation familiale et professionnelle, etc. sont étudiés mais c’est essentiellement sur les antécédents psychosociaux que les recherches ont portés.
    Ainsi, deux grands styles de vie à risque ont été dégagés :
    le style A (personnes compétitives, impatientes, hostiles, agressives, hyperactives etc.) a plus de probabilités de développer des maladies cardio-vasculaires, mais si ces facteurs jouent un rôle dans le déclenchement, ils les protègent par ailleurs, d’où la nécessité de prévention chez ces sujets ;
    le style C (fortes défenses pour parler des leurs émotions, les reconnaître, coopératives, se résignent, mauvaise perception du soutien social) serait prédictif de l’évolution d’un cancer, notamment le cancer du sein chez la femme (étude de Grossarth Maticek).
    On va aussi s’intéresser aux traits pathogènes de l’individu (dépression, anxiété-trait, névrosisme, affectivité négative etc.) et aux traits immunogènes, par exemple l’optimisme, un lieu de contrôle interne, l’endurance psychique (Kobasa), le sens de la cohérence (Antonovski), l’affectivité positive, etc.
Page générée en 0.086 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise