Université Zitouna - Définition

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Nouveau statut sous la république

Bâtiment de l'Université Zitouna

À la suite de l'indépendance du pays, le 20 mars 1956, le président Habib Bourguiba met fin au lien entre l'université et la mosquée. Une université moderne est établie le 26 avril de la même année mais elle est remplacée par une faculté de charia et théologie, le 1er mars 1961, devenant ainsi une composante de l'Université de Tunis. L'institution abrite quelques 1 500 étudiants en 2008-2009.

En 1987, sous l'impulsion du président Zine el-Abidine Ben Ali attentif aux revendications des islamistes, trois instituts sont créés et associés pour former la nouvelle Université Zitouna : l'Institut supérieur de théologie qui débute ses activités en 1988, l'Institut supérieur de la civilisation islamique qui abrite quelques 300 étudiants et 40 chercheurs, et le Centre d'études islamiques de Kairouan.

Réformes en pleine agitation nationaliste

Les premières réformes de l'institution datent de 1856 mais c'est Sadok Bey qui amorce les premiers véritables changements dans le rôle de l'université qui se manifestent par le décret qu'il promulgue le 26 décembre 1875, spécifiant les matières et les ouvrages destinés à l'enseignement ; à cela s'ajoute la création du Collège Sadiki où tous les enseignants sont issus de la Zitouna. Au début du XXe siècle, la Zitouna profite également des réformes modernistes impulsées par l'élite intellectuelle qui a fondé l'association de la Khaldounia avec trois membres du mouvement des Jeunes Tunisiens : Abdeljelil Zaouche, Ali Bach Hamba et Hassen Guellaty. Attentifs aux grèves tenues à l'Université al-Azhar en 1909, à l'attitude de Taha Hussein et aux cours modernes dispensés dans le même temps à la Khaldounia, les 2 000 étudiants de la Zitouna organisent dès 1910 d'importantes grèves ainsi que des meetings réclamant la modernisation de l'enseignement et la constitution d'une commission de réformes.

Cette commission voit finalement le jour en 1945, sous la présidence de Mohamed Tahar Ben Achour et composée de Mohamed Salah Ben Mrad ainsi que d'autres savants tunisiens renommés et des membres actifs du mouvement national. Cette commission insiste pour inscrire obligatoirement au programme les disciplines scientifiques modernes et les langues étrangères, pour réviser les méthodes pédagogiques par la mise en place d'un enseignement écrit, d'horaires réguliers et précis et d'une diminution de la longueur du cycle d'études. Un contrat est signé en 1947 entre cette université et la Khaldounia pour que soit créé, au sein de la Zitouna, des postes d'enseignement en sciences physiques et naturelles, en histoire-géographie et en philosophie. Les réformateurs insistent également pour obtenir leur exonération de la mejba et leur exemption du service militaire. Le processus de réforme de l'université causa du souci aux autorités du protectorat ; l'administration accusa ainsi les Jeunes Tunisiens d'avoir organisé l'agitation des étudiants zitouniens.

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