Art roman - Définition

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Contexte historique

Vers l'an mil, les conditions d'un renouveau de l'art sont réunies en Europe de l'Ouest.

Essor de l'Occident

Selon les théories mutationnistes (aujourd'hui remises en cause) la fin du Xe siècle est marquée par une série de changements qui affectent l'ensemble de la société et de l'économie occidentales :

  • l'arrêt des incursions scandinaves et sarrasines et le mouvement de la paix de Dieu permettent de limiter la violence des seigneurs et de relancer les échanges commerciaux;
  • les grands défrichements et la diffusion progressive de nouvelles techniques (collier d'épaule ...) améliorent lentement la vie rurale et favorisent la croissance démographique. Cette augmentation de la population nécessite une multiplication ou un agrandissement des lieux de culte.
  • la réouverture d'anciennes routes commerciales entraîne le développement des échanges et des pèlerinages.

Toute l'Europe est envahie par une fièvre constructive authentique, stimulée par les progrès techniques; les lettrés sont parvenus à formuler un art capable de représenter toute la Chrétienté : l'art roman.

Les rois et l'empereur ont tenu une place importante dans la diffusion de cet art.

Réforme de l'Église

Jusqu'au Xe siècle, l'Église avait connu de nombreux abus et s'éloignait, du même coup, de ses vraies missions; de nombreux monastères et églises étaient tombés entre les mains de seigneurs; la papauté elle-même était passée sous le contrôle de l'empereur germanique; enfin, un grand nombre de clercs vendaient les sacrements ou vivaient en concubinage. Un important mouvement de réforme commence alors, notamment dans les monastères : Cluny, en Bourgogne, revient à l'esprit de la règle édictée par St-Benoît au VIe siècle qui prône la prière, le travail et la pauvreté. La diffusion de ces nouvelles règles dans toute l'Europe favorise la construction de nombreux monastères et abbayes clunisiens.

Au XIIe siècle, Robert de Molesme fonde l'ordre de Cîteaux (Cisterciens) qui renforce la règle de pauvreté (pas de décoration dans les églises, vie très stricte, règle du silence) et la solitude (monastère isolés).

À côté de ces deux principaux ordres monastiques apparaissent de nouveaux ordres : érémitiques (Chartreux) et militaires (Templiers…).

Le cadre spirituel et culturel

  • La fin du Xe siècle est marquée par des violences, des famines et des épidémies qui entretiennent un esprit eschatologique : on redoute la colère divine et la fin des Temps.

Seule la Germanie constitue un foyer de création littéraire et artistique actif. L'idée d'empire, qui s'était éteinte au début du Xe siècle, est ressuscitée par le couronnement impérial d'Othon Ier le 2 février 962. En 982, Othon II, son fils prend le titre d'Imperator Romanorum (« empereur des Romains »).

  • Le culte des reliques connaît un essor à partir de l'an mil : les pèlerins sont de plus en plus nombreux sur les routes et s'arrêtent dans les églises disposant de reliques célèbres; de ce fait, des églises plus grandes sont édifiées sur les chemins des pèlerinages (par exemple : pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle).

Les arts avant l'an mille

L'art roman prend ses sources dans l'Antiquité tardive et s'inspire des œuvres carolingiennes et ottoniennes.

  • Art carolingien : dans le courant du VIIIe siècle, une série d'événements historiques permettent un premier renouvellement et une expansion de la culture européenne : la montée au trône de France des Carolingiens, la consolidation et la diffusion du christianisme, le début de la Reconquête dans la Péninsule Ibérique et, comme fondement, la naissance des langues romanes.
  • Art ottonien
  • Art anglo-saxon
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