Château de Pontchartrain | |
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Période ou style | |
Début construction | XVIIe siècle |
Propriétaire initial | Antoine de Buade de Frontenac |
Propriétaire actuel | société privée |
Destination actuelle | privé |
Protection | inscrit MH le 14 décembre 1979 |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Commune française | Jouars-Pontchartrain |
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Le château de Pontchartrain se situe à Jouars-Pontchartrain (Yvelines).
Un manoir est mentionné à Pontchartrain dès 1330. Au XVIe siècle, ce manoir médiéval, qui pouvait se situer à l'emplacement actuel de l'aile droite du château, fut probablement abandonné aux fermiers tandis qu'un nouveau manoir était édifié sur l'emplacement actuel de l'aile gauche.
Ce château fut acheté en 1598 par Antoine de Buade de Frontenac, capitaine des châteaux de Saint-Germain-en-Laye, Saint-James et La Muette. Son fils Henri épousa Anne Phélypeaux et vendit Pontchartrain, en 1609, à Paul Phélypeaux (1569-1621), fondateur de la branche de Pontchartrain de la famille Phélypeaux, dans laquelle il resta pendant deux siècles.
C'est le fils de Paul Phélypeaux, Louis Ier Phélypeaux de Pontchartrain, qui fait édifier les principales constructions entre 1633 et 1662. L'attribution fréquemment avancée à François Mansart est sans fondement.
Louis II Phélypeaux de Pontchartrain fait travailler à Pontchartrain le frère François Romain et André Le Nôtre.
Jérôme Phélypeaux fait transformer le corps du fond de cour en 1738. À sa mort, le domaine passe à son fils Jean Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas. Celui-ci meurt sans descendance en 1781.
En 1801, le domaine est acheté par Claude-Xavier Carvillon des Tillières, qui fait transformer les jardins à la française en jardins paysagers par Louis-Martin Berthault. À sa mort en 1812, le château passe à sa fille, Aimée Carvillon des Tillières, comtesse puis marquise d'Osmond.
En 1857, Pontchartrain est acheté par le comte Guido Henckel von Donnersmarck pour son épouse, la Païva. Celui-ci fait restaurer le château par l'architecte Pierre Manguin.
En 1888, le domaine passe au financier Auguste Dreyfus, qui fait transformer le château par l'architecte Émile Boeswillwald et retracer un jardin à la française.
Le château édifié autour du milieu du XVIIe siècle a un plan en U. Il est entouré de douves. Le corps du fond comporte une galerie, probablement construite entre 1598 et 1609, mettant en communication les deux ailes en retour. Cette disposition inhabituelle – où le corps central ne sert que de liaison – rappelle celle du château d'Écouen. Elle est probablement le fruit des étapes successives de la construction.
Ce corps central a été reconstruit en 1738 et remanié à la fin du XIXe siècle par Boewillwalld, qui l'a doublé en profondeur du côté du jardin. Dans le pavillon du milieu de cour a été percé, en 1940, un passage voûté entre la cour et le jardin, passablement anachronique.
Les ailes ont été conservées : elles se composent de trois pavillons, réunis par des corps allongés. Elles sont construites en brique et pierre, la brique étant utilisée en appareillage, selon une technique qu'on trouve également au château de Grosbois et au château des Mesnuls. On peut penser que les principaux appartements étaient dans l'aile gauche et des communs dans l'aile droite.
Devant le pavillon central de l'aile droite, un pont enjambait le fossé pour donner accès à la basse-cour. Les écuries ont été construites au début du XVIIIe siècle, probablement par le frère Romain.
La chapelle se trouvait dans l'aile gauche accessible par une galerie en rez-de-chaussée dans l'alignement du corps de fond. Elle a été remplacéée en 1703 par un salon octogonal sans doute dû au frère Romain. La galerie qui y conduit date de 1653. Cet ensemble galerie-salon a été reproduit symétriquement dans l'aile droite par Boeswillwald.