Effets du réchauffement climatique en Isère
En se basant sur l'hypothèse d'une hausse de 3 °C de la température moyenne en Isère, on pourrait observer les conséquences suivantes (sur la base d'un gradient thermique vertical de 1 °C/150 m) :
- Le niveau des neiges éternelles augmenterait à 3 150 m face nord et à 3 450 m face sud. Ainsi les glaciers des massifs de Belledonne, du Taillefer et du Dévoluy devraient disparaître. On ne verrait des glaciers plus que dans le massif des Grandes Rousses et celui des Écrins. D'autre part, avec une altitude d'accumulation franche passant à 4 250 mètres, il n'y aurait plus en Isère de glaciers à zone d'accumulation franche.
- Les montagnes situées en dessous de 800 voire 1 000 mètres d'altitude seraient pratiquement privées de neige en hiver.
- Dans l'hypothèse où des étés semblables à celui de la canicule de 2003 se rencontreraient deux à trois fois par décennie, les paysages des préalpes pourraient changer. D'une part, le risque de feu de forêt, aujourd'hui limité à certaines zones exposées au sud, comme la forêt du Saint-Eynard à Saint-Ismier, s'étendrait à des surfaces plus importantes. D'autre part, la sécheresse provoquerait la mort de certains arbres, en particulier de ceux qui poussent sur les barres rocheuses.
- Le climat deviendrait méditerranéen. Les hivers seraient alors assez doux et humides et les étés chauds et secs (du type été 2003).
- Les incendies se multiplieraient.
- Certaines années, les tempêtes et orages seraient nombreux en Automne et au Printemps créant ainsi de graves inondations dans les plaines et vallées.