Depuis la réforme de 2005, la formation à l’EFB s’étale sur dix-huit mois. Ces dix-huit mois sont composés comme suit :
S’ils doivent obligatoirement finir leur scolarité par le stage en cabinet d’avocats, les élèves de l’EFB sont libres de commencer par le semestre d’acquisition des fondamentaux à l’EFB ou par leur PPI. Le semestre d’acquisition des fondamentaux à l’EFB est organisé de telle sorte que les élèves avocats peuvent, s’ils le désirent, effectuer un stage en alternance : sur les 6 mois, les cours et ateliers sont regroupés sur 11/12 semaines, les autres semaines laissées libres permettant ainsi d'accomplir en alternance un stage facultatif. Le PPI est destiné à renforcer l'orientation professionnelle des futurs avocats dans la perspective de leur insertion professionnelle : défini par l'élève et approuvé par l'EFB, il consiste le plus souvent en un stage en juridiction, en institution publique, en entreprise, en cabinet d’avocats à l'étranger (il n'est en principe pas possible dans un cabinet en France car le PPI est destiné à assurer une ouverture hors de la profession), en une formation complémentaire ou en la poursuite du second semestre d’un master entamé avant l'entrée à l’EFB en janvier. Le semestre à l’EFB vise à l’acquisition des fondamentaux de la profession, c’est-à-dire la déontologie, les procédures juridictionnelles, les techniques d'expression et d'argumentation tant à l'oral qu'à l'écrit, la gestion et le management d'un cabinet, la connaissance d’au moins une langue étrangère dans tous ses aspects juridiques. Le savoir-faire en matière de conseil juridique est autant développé que l’aptitude à la plaidoirie et les techniques judiciaires.
À la fin de leur scolarité, les élèves avocats doivent passer une série d'examens fixés par arrêté afin d'obtenir le certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA). Ils prêtent alors serment à la cour d'appel de Paris : « Je jure, comme avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. » Titulaires du CAPA et ayant prêté serment, ils peuvent s'inscrire au barreau de leur choix, tout particulièrement le barreau de Paris, et exercer la profession d'avocat.
Les avocats diplômés de l’EFB sont généralement recrutés par de grands cabinets d’avocats. Mais certains choisissent de créer leur propre cabinet d’avocats ou de devenir juristes d’entreprise. La question de la compatibilité du statut d'avocat, dont l’indépendance est le fer de lance, avec la fonction salariée de juriste d’entreprise fait l’objet de nombreux débats au sujet d'un éventuel rapprochement de ces deux professions. La tendance des dernières promotions de l’EFB s'oriente en tous les cas essentiellement vers l’exercice de la profession d’avocat d’affaires : des statistiques établissent que 80% des élèves avocats d'une promotion s'orientent vers cette voie.
L’EFB assure également la formation continue des avocats. Cette mission prend d’autant plus d’importance que la formation continue est devenue obligatoire pour tous les avocats : vingt heures par an ou quarante heures sur deux ans.
La rentrée solennelle de l'EFB a lieu tous les ans en janvier. Les élèves avocats se retrouvent durant 3 journées, généralement au Palais des congrès de Paris pour la première journée. Elle s'articule autour de conférences, tables rondes, explications sur la formation et allocutions. C'est l'occasion de recevoir les personnalités du monde juridique et judiciaire telles que les hauts magistrats français ou des avocats de grand nom. Outre les discours de la bienséance habituels, ces rencontres se révèlent d'un intérêt tout particulier pour les futurs avocats car elles apportent souvent des témoignages de pairs souvent célèbres et réputés ayant connu une carrière exemplaire.
Pour la rentrée de la nouvelle promotion 2010-2011, la Ministre de la Justice et des Libertés, Garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, est venue s'adresser aux étudiants à la maison de la Mutualité.
Chaque promotion est parrainée par une personnalité dont elle portera définitivement le nom. La règle veut que l'identité du parrain ou de la marraine reste secrète jusqu'au premier jour de la rentrée solennelle, jour de l'intronisation de la nouvelle promotion.