L'expression a été utilisée pour la première fois dans un ouvrage consacré au rugby par Pierre Conquet. L'auteur revient dessus en 2002 ; il écrit « Or, tout débat sur « l’essence » d’une activité humaine constitue un débat sur le sens. Une telle activité n’existe que par la volonté des hommes d’en faire ce qu’elle est pour servir leurs desseins. En soi, elle a bien une essence, mais cette dernière est totalement déterminée par la volonté des hommes ; on peut alors parler de sens, voire de sens premier ».
La discussion philosophique et la relativité pédagogique que nous en avons retirée se retrouve dans la définition qu'adoptent Bernard Boda et Michel Récopé : « Selon les APS et les analystes, elle peut relever de la sphère symbolique ou fantasmatique, de l’engagement émotionnel ou encore de connotations socioculturelles qui accompagnent ou gouvernent la pratique de l’APS ou sa simple évocation. »
Sur un plan pragmatique, l'essence d'un APSA pourrait être ce qui peut être modifié sans en dénaturer la pratique, sans qu'elle y perde son sens pour l'acteur. Cela fait apparaître une notion de limite du sens ou de la représentation que l'on peut en avoir et pose la question de la possibilité du résumé ou de la modélisation d'une activité.