Fédération des étudiants francophones - Définition

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Prises de position

La FEF étant une organisation représentative des étudiants, ses prises de position se concentrent sur toutes les questions liées à l’enseignement. Cependant, depuis sa création, la FEF a fréquemment pris position sur des questions non strictement liées au domaine de l’enseignement, en particulier en faveur de la défense des droits sociaux. Ainsi, la FEF a notamment pris position contre le contrôle renforcé des chômeurs, en faveur du mouvement des sans-papiers, en opposition à la construction d’un mur en Palestine par l’État d’Israël ou contre la Constitution européenne.

On trouvera ci-dessous un résumé des principales prises de position de la Fédération (disponibles sur leur site).

Vision générale de l’enseignement

La Fédération défend un enseignement supérieur de qualité, gratuit, ouvert à tous et entièrement financé par les pouvoirs publics. De manière générale, la Fédération regroupe ses revendications sous le thème de la « démocratisation » de l’enseignement supérieur.

Ses revendications reposent notamment sur deux grands arguments :

  1. Premièrement, la Fédération soutient que seul ce mode de fonctionnement est à même de lutter de manière effective contre les discriminations sociales à l’œuvre dans l’enseignement (cf. ci-dessous).
  2. Deuxièmement, selon la Fédération, l’enseignement est un bien public qui ne saurait être soumis au marché sous peine de dénaturer ses véritables fonctions. En particulier, la Fédération défend que l’enseignement doit permettre de former des citoyens actifs, libres et critiques, ce qui passe par une formation humaniste et pas uniquement professionnalisante.

Accès à l’enseignement supérieur

La Fédération défend le principe du « libre accès à l’enseignement supérieur », ce qui signifie l’absence de tout examen d’entrée (sélectif ou non) ou numerus clausus. Selon la Fédération, toute restriction d’accès produirait une sélection sociale des étudiants en faveur des étudiants originaires des familles les plus dotées en capital (économique et culturel).

Sur base des études PISA de l’OCDE, la Fédération avance notamment que les établissements d’enseignement secondaire en Communauté française font partie de ceux qui discriminent le plus les étudiants sur une base sociale. Dès lors, toute limitation d’accès profiterait, selon la Fédération, aux étudiants originaires des meilleurs écoles qui sont aussi ceux des familles les plus aisées.

Le principe de liberté d’accès nourrit également l’opposition de la FEF au numerus clausus en vigueur pour certaines professions médicales en Belgique. Sur ce point, la FEF a notamment proposé, en collaboration avec plusieurs autres acteurs, un mode de régulation alternative de l’offre médicale.

Financement et gratuité de l’enseignement supérieur

La Fédération soutient le principe de la gratuité de l’enseignement supérieur et son financement par les pouvoirs publics. Le principe de gratuité repose sur le même argument que la liberté d’accès (cf. ci-dessus). Ce principe a notamment guidé l’opposition de la Fédération à toute augmentation du montant des droits d’inscription. Ainsi, en 2005, la Fédération se targue d’avoir obtenu la suppression progressive des droits d’inscriptions complémentaires (DIC) réclamés par certaines Hautes Écoles à leurs étudiants.

La revendication d’un financement par les pouvoirs publics repose sur l’opposition à toute marchandisation de l’enseignement et sur le fait que, selon la Fédération, seuls les pouvoirs publics sont à même de prendre en compte pleinement des considérations humanistes et sociales dans la gestion de l’enseignement.

En conséquence, la Fédération déplore la baisse régulière du financement de l’enseignement supérieur depuis les années 70 et n’a cessé de réclamer un refinancement public important. En particulier, la Fédération a été un des fers-de-lance du mouvement pour le refinancement de l’enseignement supérieur qui a traversé la Communauté française en 1996.

Processus de Bologne

Bien qu’elle ne possède pas de position extensive sur la question du processus de Bologne, la Fédération a traditionnellement adopté une position duale par rapport à l’harmonisation européenne de l’enseignement supérieur. D’une part, la Fédération soutient les mesures visant à favoriser la mobilité étudiante au niveau européen et la reconnaissance internationale des diplômes.

D’autre part, la Fédération s’est toujours montrée réticente face à la vision marchande et compétitive de l’enseignement supérieur qui est véhiculée, selon elle, dans les instances de décision du processus de Bologne. C’est pourquoi la Fédération s’est opposée à certains aspects des réformes entreprises récemment en Communauté française sous l’égide du processus de Bologne.

Questions sociales

En conformité avec sa revendication de gratuité de l’enseignement, la FEF demande des aides sociales suffisantes pour les étudiants de manière à lutter contre toutes les formes de discrimination sociale dans l’enseignement supérieur. Ainsi, la FEF revendique une augmentation du montant des bourses en Communauté française (trop faibles, selon elle) et un assouplissement des conditions d’octroi desdites bourses.

Par ailleurs, la FEF s’oppose aux réformes récentes du revenu d'intégration (R.I.) (ancien Minimex) : en 2002, celui-ci a été transformé en un Revenu d’intégration sociale (RIS) dont l’octroi est soumis à un nombre plus importants de conditions et à la signature d’un contrat individualisé d’intégration. La FEF soutient que les conditions d’octroi du RIS aux étudiants sont beaucoup trop restrictives et contiennent des conditions qui mettent en danger la réussite des étudiants bénéficiant du RIS.

Promotion de la réussite

La FEF défend la mise en place de ce qui, selon elle, devrait être une politique de promotion de la réussite nettement plus active. Pour ce faire, la FEF défend notamment des mesures comme la mise en place d’un service public d’orientation, la généralisation des tutorats et des guidances dans le premier cycle de l’enseignement supérieur, un meilleur suivi pédagogique des étudiants, une formation pédagogique de tous les enseignants,…

Privatisation et marchandisation de l’enseignement

La Fédération s’oppose à tout processus de privatisation ou de marchandisation de l’enseignement. Cette prise de position a notamment guidé l’opposition de la FEF au projet de directive Bolkestein (relative à la libéralisation du commerce des services dans l’Union européenne) ainsi qu’à l’accord général sur le commerce des services (AGCS) de l’OMC. Cette position a également été une des justifications avancées pour s’opposer, en 2005, au projet de Constitution européenne.

Participation étudiante

La FEF défend le principe de la participation étudiante à tous les niveaux. Selon elle, un enseignement réellement démocratique doit permettre à des représentants étudiants de participer activement à la gestion de l’enseignement tant au niveau local que national. Dans cette optique, la Fédération se targue d’avoir négocié avec le gouvernement de la Communauté française plusieurs dispositions décrétales imposant la participation étudiante dans tous les établissements d’enseignement supérieur.

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