Dynamismes et fréquences des éruptions
Au cours des derniers siècles, les phases d'accalmie ont varié de 18 mois à 7 ans et demi, faisant du « sommeil » actuel le plus long depuis 1631 (début du dernier cycle d'éruptions).
Les éruptions peuvent se classer en trois catégories :
- éruptions explosives :79, 203, 472, 512, 685, 968, 999, 1680, 1682, 1685, 1689
- éruptions effusives : 1717, 1725, 1728, 1730, 1751, 1752, 1755, 1771, 1776, 1785, 1805, 1810, 1812, 1813, 1817, 1820, 1831, 1855, 1858, 1867, 1868, 1871, 1884, 1891, 1895, 1899, 1929
- éruptions effusivo-explosives : 1036, 1068, 1078, 1139, 1631, 1649, 1660, 1694, 1698, 1707, 1714, 1723, 1737, 1761, 1767, 1779, 1794, 1822, 1834, 1839, 1850, 1861, 1872, 1906, 1944
- nature éruptive incertaine : 787, 991, 993, 1007, 1305, 1500
Le Vésuve est connu pour ses éruptions de type explosif, comme l'éruption plinienne de l'an 79 qui a enseveli Pompéi. Mais il a aussi connu des éruptions stromboliennes comme celle de 1944, et des coulées de lave plus fluides.
Le caractère explosif du volcan est dû à :
- un magma contenant des substances volatiles comme la vapeur d'eau et le gaz carbonique. La présence de ce dernier, dissous, est en partie due à la contamination du magma par des roches carbonatées de la croûte.
- un magma stagnant dans la chambre magmatique souterraine, refroidissant depuis de nombreuses années. Les minéraux qui ont un point de fusion élevé, commence à cristalliser, comme l'olivine et surtout le clinopyroxène C'est de la cristallisation fractionnée. La conséquence est d'accroître la concentration en silice dans le magma en fusion restant, ce qui le rend plus visqueux et rendant l'éruption ultérieure plus violente.
Lors des longues accalmies, le magma a le temps d'être contaminé par les carbonates des roches encaissantes. Cela l'enrichit en CO. De plus la cristallisation fractionnée s'accentue. Pour ces raisons le début d'un cycle commence toujours par des éruptions explosives violentes, comme c'est le cas en 79 et 1631.