Infarctus du myocarde - Définition

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Anatomie et terminologie

Il existe deux artères coronaires, la droite et la gauche. Cette dernière est à l'origine de deux grandes branches (inter-ventriculaire antérieure et circonflexe). Elles donnent d'autres branches d'importance inégale. Ces artères irriguent (apportent du sang - de l'oxygène) chacune des différentes zones du cœur. La notion d'infarctus est ainsi variable, en fonction de (ou des) artère(s) touchée(s) et de l'importance de la souffrance du tissu musculaire cardiaque (myocarde).

Suivant la topographie

Suivant l'extension anatomique, on distinguait classiquement les infarctus trans-muraux, c'est-à-dire intéressant la totalité de l'épaisseur du muscle cardiaque (myocarde), des non trans-muraux, ces derniers étant séparés en rudimentaire et en sous-endocardiques (intéressant la partie interne du myocarde, au contact du sang des cavités). Cette distinction a été mis en correspondance avec les différents types de présentation sur l'électrocardiogramme (ECG) :

  • l'infarctus transmural correspondant à la présence d'une onde Q large et profonde,
  • l'infarctus sous-endocardique correspondant à un sous décalage du segment ST,
  • l'infarctus rudimentaire correspondant à une onde T négative.

Cette correspondance anatomo-électrocardiographique, très en vogue dans les années 1970-80, s'est révélé être très souvent erronée et n'est plus utilisée dans les publications internationales.

De même, on distinguait les infarctus antérieur ou antéro-septal, les postéro-diaphragmatique, les inféro-basaux sur des critères uniquement électrocardiographiques en supputant une correspondance bijective avec l'artère lésée. Cette relation est cependant loin d'être absolue et cette terminologie est également progressivement abandonnée.

Actuellement, la classification des infarctus repose uniquement sur des critères électrocardiographiques sans préjuger de l'atteinte réelle anatomique. On distingue ainsi :

  • les infarctus avec onde Q ;
  • les infarctus sans onde Q.

Le territoire de l'infarctus est nommé suivant la topographie des signes électrocardiographiques : un infarctus antérieur correspond à un infarctus dont l'onde Q est visible dans les dérivations situés « en avant » (V1-V2-V3) et non pas à un infarctus intéressant la partie antérieure du myocarde (même si c'est souvent le cas).

On distingue ainsi :

  • les infarctus antérieurs (en V1-V2-V3 sur l'ECG) ;
  • les infarctus inférieurs (en D2, D3 et VF) ;
  • les infarctus postérieurs (en V7-V8-V9) ;
  • les infarctus apicaux (V4, V5 et V6) ;
  • les infarctus latéraux (D1, VL).

Suivant le temps

  • Un infarctus aigu arrive à l'hôpital avant la douzième heure du début de la douleur : le problème essentiel est alors de déboucher l'artère coronaire pour sauvegarder le maximum de muscle cardiaque.
  • Un infarctus sub-aigu ou semi-récent arrive au-delà de la douzième heure. Le problème n'est plus la désobstruction de l'artère responsable, l'essentiel des dégâts étant déjà fait, mais d'éviter les complications.

Suivant le mécanisme ou le mode de présentation

Cette classification est essentiellement un outil de travail à visée épidémiologique. Elle a été définie en 2007 par un panel d'experts internationaux. Elle classe les infarctus en cinq types :

  • 1 : infarctus sur lésion d'une ou plusieurs coronaires ;
  • 2 : infarctus sur ischémie myocardique sans lésion d'une coronaire (spasme, thrombose...) ;
  • 3 : mort subite ;
  • 4 : infarctus conséquence d'une complication d'une angioplastie (la thrombose d'un stent étant catégorisée en 4b) ;
  • 5 : infarctus conséquence d'une complication d'un pontage aorto-coronarien.

Un type particulier survient lorsqu'une prise en charge médicale rapide permet, d'une manière ou d'une autre, une désobstruction de l'artère coronaire suffisamment rapide pour qu'il n'y aie aucune séquelle, voire, aucune augmentation des enzymes myocardiques signant l'absence, de fait, de nécrose. On parle alors d' infarctus avorté.

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