Le lasik est depuis près de 15 ans la technique de référence pour les opérations de la myopie et pour les autres anomalies de la vision que sont l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie.
Si le principe de cette chirurgie n’est pas remis en cause, ses modalités ont beaucoup évolué pour arriver aujourd’hui au concept d’Ultralasik, qui correspond au « nec plus ultra » technologique du Lasik, associant :
L’ultralasik a généré le concept d’ultravision ou supervision, c'est-à-dire l’obtention d’une acuité visuelle postopératoire pouvant atteindre 15/10 voire 20/10 chez des patients dont l’acuité atteignait « seulement » 10/10 avec des lunettes avant l’intervention, et ceci grâce à la diminution des aberrations optiques préopératoires.. Bien-entendu, de tels résultats visuels ne sont pas systématiques, mais l’ultralasik a en tout cas l'intérêt de limiter les aberrations optiques, et donc d'agir qualitativement sur la vision de l'oeil opéré. Des aberrations optiques mesurées à un niveau élevé avant la chirurgie constituent un argument pour préférer un Ultralasik.
Enfin, ce type de traitement, qui donne lieu avant l'intervention à la réalisation d'une carte magnétique personnalisée rend tout simplement impossible toute erreur de patient ou de côté lors de l'intervention.
La technique de l'Épi-lasik (Épithélial-Lasik) s'appuie sur le laser excimère. Elle est établie à partir de la technique du Lasek, à la différence que le détachement de l'épithélium se fait via un microkératome et non par une solution éthanoïque comme pour ce dernier.
Des effets secondaires (halos, photosensibilité, dégénérescence de la macula, etc.) ont été constatés chez certains patients. Ils apparaissent de manière plus ou moins transitoire, dans les jours suivant l'opération. Une étude américaine a évalué à 6% le nombre de patients atteints d'effets secondaires dans les six mois suivant l'opération. Chez d'autres patients, la myopie elle-même s'est rétablie. La Food and Drug Administration (FDA) a reçu 140 dossiers de patients déçus de l'opération de 1998 à 2006.
Les effets secondaires "directs", apparaissant pendant les heures suivant l'opération, sont : la sensation d'irritation, l'impression d'avoir un grain de sable dans l'œil, la perception d'un "voile"... Quelques heures plus tard, ou le lendemain, la vision atteint en général 80% du résultat final. Toutefois, pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, le patient peut ressentir les effets secondaires suivants, de manière plus ou moins transitoire : sécheresse oculaire, perte de contrastes, acuité réduite dans un environnement sombre accompagnée de halos visibles autour des sources lumineuses ou de zones fort contrastées, etc.
Des effets secondaires plus importants peuvent intervenir, comme le dédoublement d'image, ou encore une infection post-opératoire.
Bon nombre d'effets secondaires, ainsi que leur évolution dans le temps, sont conditionnés par les outils opératoires. Ainsi, le moyen le plus moderne de découper le capot qu'est le laser femtoseconde, réduit théoriquement la probabilité et l'intensité des gênes post-opératoires.
De même, des programmes de traitement personnalisés, bien que plus onéreux, trouvent leur intérêt dans la réduction de ces effets secondaires ou de leur durée, puisque l'ablation réalisée est optimisée en fonction de l'œil traité. On peut par exemple, choisir un traitement optimisé vis-à-vis des aberrations, ou encore un traitement "tissue saving", optimisant l'intervention pour minimiser l'épaisseur de l'ablation.
Enfin, l'amincissement de la cornée centrale engendré par la chirurgie de la myopie modifie la mesure de la tension oculaire qui sera alors sous-évaluée, proportionnellement à l'importance de l'amincissement cornéen. Cette donnée devra donc être prise en compte dans la surveillance, même lointaine, de la tension oculaire.