Plusieurs sociétés ont au fil du temps emprunté le chemin des logiciels de travail collaboratif, en développant leurs propres outils. La première fut Microsoft ; elle développa néanmoins un outil moins riche en fonctionnalités. Pendant de nombreuses années, le marché des logiciels collaboratifs se réduisait essentiellement à ces deux sociétés. Depuis peu, d'autres sociétés s'y intéressent ; on note parmi elles Oracle et Novell. Des solutions libres telles que Zimbra, Open-XChange Server, Kolab, Bynari Insight Server ou OBM ont vu le jour.
Ray Ozzie, un des créateurs de Lotus Notes, a créé une nouvelle startup après avoir quitté la société IBM/Lotus, dans le but de re-développer une nouvelle solution de travail collaboratif, baptisée Groove. Microsoft ayant injecté de grosses sommes d'argent au début des années 2000, on aurait pu croire à un « Notes killer » ; cinq années plus tard, ce n'est pas le cas. Toutefois, Groove a été racheté par Microsoft et rebaptisé "Microsoft Office Groove" lorsque ses fonctionnalités ont été intégrées dans la suite bureautique Microsoft Office.
La première implémentation de Lotus Domino dans le monde de l'entreprise remonte à 1989, lorsque la société PricewaterhouseCoopers décide de l'utiliser pour la gestion de la messagerie de ses 10 000 collaborateurs. C'est un pari plutôt osé car à l'époque cette technologie est encore très récente et n'a jamais été mise en place au sein d'une entreprise.
Depuis, les exemples d'utilisation de ce logiciel sont nombreux, de Cegetel à EDF en passant par Bull, la Fnac, Air France, Alstom, Alfa Laval, Valeo, Lafarge SA, Galeries Lafayette, BNP Paribas, World Vision, Vinci, Total, Caterpillar, Videotron, Caisses Desjardins, Réseau CNAVTS.
A la fin des années 1990, Lotus Domino occupait 50% des parts de marché contre 25% pour Microsoft Exchange. En 2006, Lotus Domino occupait 41% des parts de marché contre 51% pour Microsoft Exchange. On peut considérer qu'environ 150 millions de personnes[1] dans le monde l'utilisent quotidiennement. En France, sa présence est encore plus importante ; avec 70% des parts de marché dans les grands comptes, il fait vraiment partie de la culture d'entreprise.