Le MI 09 est un matériel d'interconnexion automoteur à deux niveaux que la RATP a commandé en 2009 pour remplacer les MI 84 sur ligne A du réseau express régional d'Île-de-France. La livraison des premières rames est prévue pour la fin 2010. À terme, ce matériel remplacera aussi les matériels MS 61, et éventuellement les MI 2N Altéo circulant sur la ligne A.
En 2008, constatant des dysfonctionnements réguliers entrainant des retards fréquents, ainsi qu'une fréquentation sans cesse en augmentation, le sujet de la ligne A du RER se déplace sur le terrain politique.
Le 11 avril 2008, la RATP met en vigueur de nouvelles mesures destinées à mieux prévenir les éventuels incidents d'exploitation qui pourraient survenir.
Le 19 mai 2008, faisant suite aux solutions proposées par la RATP, les élus UMP au conseil régional d'Île-de-France demandent au président de la région, Jean-Paul Huchon, de « dégager des moyens financiers nécessaires afin de résoudre les problèmes de saturation ». Ils estiment que le syndicat des transports d'Île-de-France (STIF) doit « soutenir financièrement les propositions de désengorgement du RER A », consistant à généraliser les rames à deux niveaux.
Le mardi 20 mai, Nicolas Sarkozy, président de la République, assure lors d'un discours sur l'environnement à Orléans que l'État prendrait en main le dossier de la modernisation de la ligne du RER A si les « oppositions stériles » et les « querelles politiciennes locales » retardaient les investissements nécessaires. « Si l'État doit reprendre la main, l'État la reprendra », a alors menacé le président de la République.
Jean-Paul Huchon lui répond alors en qualifiant de « manœuvre politicienne » les déclarations du chef de l'État. Dans un communiqué, il déclare ne pouvoir « accepter d'être mis en cause par le président de la République au motif que la décentralisation serait génératrice d'immobilisme » rappelant que l'État est « le seul actionnaire de la RATP » qui exploite cette ligne.
Le mardi 27 mai 2008, Nicolas Sarkozy a annoncé sur la station de radio RTL que la RATP mettrait entre 250 et 300 millions d'euros pour la modernisation de la ligne RER A. « Nous avons décidé que la RATP mettrait la moitié du financement de la modernisation du RER A », a expliqué Nicolas Sarkozy sur RTL, qui a annoncé une enveloppe publique « entre 250 et 300 millions » sur un montant total « de 500 millions ». « Je demande au Syndicat du transport parisien de faire sa part du travail et de mettre l'autre moitié pour que les travaux de modernisation commencent tout de suite, qu'on commande les nouvelles rames et que d'ici à 12 ans l'ensemble des passagers puissent en bénéficier ».
Le même jour, Jean-Paul Huchon, répond à Nicolas Sarkozy en annonçant que le STIF financera bien la moitié de la modernisation du RER A. Interrogé sur RTL, Jean-Paul Huchon, indique alors : « Bien entendu le STIF, les collectivités locales, la Région mettront leur part à 50/50 comme nous le mettons de manière générale sur les transports ». « Je suis bien content que l'État, principal et unique actionnaire de la RATP et de la SNCF, fasse son devoir d'actionnaire ».
Faisant suite à cet accord entre le chef de l'État et la Région, le vendredi 27 juin 2008, le conseil d'administration de la RATP a donné mandat à son président Pierre Mongin pour prendre les mesures nécessaires à une généralisation progressive des matériels roulants à deux niveaux (MI 2N) sur la ligne A du RER, permettant une amélioration de la capacité et de la régularité de la ligne A du RER.
Pour cela, la RATP a lancé en urgence une consultation auprès des industriels qui a abouti à un appel d'offre pour la commande de trente trains à deux étages pour un coût estimé initialement à 600 millions d'euros. Pour financer les nouveaux trains, la RATP a prévu de proposer une convention de financement au STIF pour un partage de l'investissement à 50/50 entre la RATP et le STIF, tel que l'avait proposé Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d'Île-de-France, dans une lettre adressée à Pierre Mongin, le jeudi 26 juin 2008.
Grâce à ce renouvellement anticipé du matériel de la ligne A, la RATP prévoit à terme une augmentation de la capacité de 30 % sur l'ensemble de la ligne, permettant de soulager la ligne pour une dizaine d'années supplémentaires.
La RATP a prévu d'inclure dans l'appel d'offres, que la première des trente rames à deux niveaux soit livrée à la fin 2010. Les autres seront livrées de 2011 à 2014. Par ailleurs, une option pour une deuxième tranche complémentaire de trente-cinq rames entre 2014 et 2017 permettra de prévoir le renouvellement progressif de l'ensemble du matériel roulant à un niveau.
La commande ferme de 60 unités – un train peut être composé d'une unité (train court) ou de deux unités (train long) – a été annoncée le 8 avril 2009, pour un montant de 917 millions d'euros, dont 30 % financés par le STIF. Le marché total porte sur un montant de 2,5 milliards d'euros, soit 104 unités (52 trains longs) complémentaires optionnelles.