Le transport, du latin trans, au-delà, et portare, porter, est le fait de porter quelque chose, ou quelqu'un, d'un lieu à un autre.
Il faut revenir à l'étymologie.
"Transport" (le substantif) et "transporter" (le verbe), viennent du latin trans et portare, trans signifiant "à travers" et portare "porter". Du même suffixe : comporter, apporter, supporter, rapporter, reporter, ...
Transporter véhicule la notion de véhicule et de voie de communications (la route, le canal ..). Les voies de communications font partie des infrastructures de transport, comme les ouvrages d'art (ponts, tunnels ..) et les bâtiments (gares, parkings ...) associés.
Par assimilation, des actions de déplacements et de conduction ont été dénommées "transports", comme le transport d'électicité, qui s'effectue sur des réseaux de câbles électriques, de gaz, de pétrole, au travers de conduites, les pipes-lines.
Ces notions particulières sont définies ci-dessous.
"Déplacer" indique un changement de place ("de" du latin : "hors de", "à partir de" et "platea" "rue large, place publique", mais n'implique pas l'existence d'un véhicule. Par exemple, un piéton se déplace, ou encore, une personne peut déplacer un objet. Il n'y a là de notion de transport, que lointaine, même si un huissier "se transporte".
De son côté, "conduire" vient du latin cum (déformé en "con" en français), qui signifie "avec" et ducere, qui signifie "donner le chemin, diriger". De la même étymologie : Duc (dux, ducis : celui qui conduit ou qui montre le chemin, comme le "Duc" en français et Duce, en italien), aqueduc (qui conduit l'eau), oléoduc (qui condut l'huile ... et par assimilation, les huiles pétrolifères), conduire (conduire un véhicule, ou conduire le courant électrique), traduire (de trans et ducere : conduire au travers); et finissons pas séduire, réduire, induire, déduire, .... conduction, transduction, ... et tous les substantifs associés aux verbes.
Ainsi, même si la tournure "transporter" est utilisée pour le courant éléctrique, il faut bien comprendre "conduire" ou "fournir" pour l'électricité et "approvisionner" pour le gaz et les carburants.
En ce qui concerne le "transport" d'informations et les télécommunications, il vaut mieux utiliser le mot "transmettre", c'est à dire "mettre (à disposition) au travers (d'un réseau de courants faibles). Là aussi, la notion de transport est abusive, mais familière.
Le latin, semble plus précis que le français usuel moderne, qui a assimilé différentes notions en une seule.
L'article qui suit concerne par conséquent, non seulement le transport per se, mais aussi ce qui conduit (oléoducs, gazoducs, câbles électrique), transmet (les courants forts ou les courants faibles (signaux, messages, informations ..), fournit et approvisionne (gaz, électricité, eau, pétroles, ....)
Trois époques peuvent être arbitrairement décrites, sur la base de la motorisation :
Les objets du transport sont multiples, par exemple :
Transport de marchandises, de biens et de personnes comme activité socio-économique
Ce type de transport est subdivisé en transport de personnes et en transport de marchandises. Le transport de personnes, comme le transport de marchandises, peuvent être effectué pour compte propre, lorsqu'il n'a pas pour objet de transporter autrui dans un but lucratif, ni ses marchandises. Il est dénommé "transport pour compte d'autrui", ou "transport public", dès lors que ce ne sont plus ses propres biens qui sont transportés. Le transport de personne peut être "individuel" ou "collectif", dans le cas des transports en commun Toutes ces catégories de transports se combinent entre elles, et contribuent à la description d'un des métiers du transport : par exemple le transport collectif de personnes (autocaristes), ou son transport individuel (taxi) ; le transport de marchandises pour compte d'autrui (transporteur de marchandises) ou le transport de marchandises pour compte propre ("louageur") ... Les personnes physiques, comme les personnes morales ou les états (au travers de leurs services publics) peuvent exercer ces activités réglementées de transporteurs.
Transport de personnes et d'équipement, dans une perspective civile (secours)
Les pompiers, les sauveteurs en mer, la sécurité civile, la gendarmerie et d'autres encore, transportent des personnes et des équipements, dans le but d'apporter des secours
Transport de personnels, d'armes et de munitions, dans un but militaire
Toutes les armes (armée de terre, armée de l'air, marine, gendarmerie) disposent de moyens de transports, pour transporter leurs personnels, leurs armes et leurs munitions. Outre leurs moyens propres, le service du train et le génie interviennent dans la logistique (transports, entreposage) pour stocker, transporter et détruire, améliorer ou constuire des infrastructures.
Le transport de marchandises est une activité réglementée.
La personne physique ou morale qui transporte des marchandises est appelée transporteur de marchandises. Il utilise :
Le contrat de transport de marchandises est un contrat commercial. Il est matérialisé par un document dénommé différemment selon le mode de transport.
Le contrat de transport de marchandises, lorsqu'il est matérialisé à par un document, mentionne généralement ce qui est transporté (catégorie de marchandises, poids, volumes), les lieux de chargement et de déchargement, le nom du transporteur et celui du commissionnaire de transport, des mentions concernants la dangerosité, les sommes à encaisser, des instructions particulières de livraison, les incoterms ...
Selon l'appartenance des moyens de transport (véhicule, conducteur), le type du transport de marchandises est différent. Le transport de marchandises est dénommé :
Le transport de marchandises mobilise des intervenants spécialisés, généralement commerçants :
Le site Données et Statistiques du Ministère du transport, de l'équipement, du tourisme et de la mer [1] fournit des données chiffrées sur les activités du transport de marchandises. [2]
Milliers de tonnes transportées | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 |
---|---|---|---|---|---|
Fer | 80 910 | 82 825 | 78 261 | 74 243 | 65 769 |
Voie navigable | 24 775 | 26 527 | 27 230 | 27 500 | 28 936 |
Route compte d'autrui | 1 133 003 | 1 129 152 | 1 115 750 | 1 200 249 | 1 212 448 |
Route compte propre | 783 301 | 839 199 | 798 392 | 806 475 | 784 915 |
Total | 2 021 989 | 2 077 703 | 2 019 633 | 2 108 467 | 2 092 068 |
Les modes de transport sont généralement classifiés selon les voies de communication utilisées.
Ce sont les transports terrestres (routiers et ferroviaires ou guidés), les transports maritimes, les transports par voies d'eau (fleuves et canaux), les transports aérospatiaux (aériens et spatiaux), individuels ou collectifs.
Pour transporter d'un point à un autre (ou pour déplacer, s'il s'agit d'un déplacement simple), il est souvent nécessaire de combiner ces différents modes de transport. Il s'agit alors de transport multimodal, ou intermodal, ou plurimodal, ou combiné.
Dans le cadre d'un transport ou d'un déplacement "combiné", les parties terminales des itinéraires empruntés utilisent généralement des moyens individuels de transport, dispersés (présence de nombreux véhicules proches du point d'expédition) et relativement lents, alors que les parties médianes des itinéraires recourent aux moyens collectifs (véhicules de plus grande capacité). L'objectif de cette organisation est de réduire le coût du transport, en le massifiant. La première partie de l'itinéraire n'a pour objet que de rejoindre le moyen de transport en commun de personnes ou public de marchandises ; la dernière partie de l'itinéraire a pour objet de rejoindre la destination finale.
Les moyens de transport utilisés pour la partie médiane de l'itinéraire peuvent être lents (transports par voies d'eau) et souvent moins coûteux, car économes en énergie, ou plus rapides (transport routier, ferroviaire et aérien).
Le choix peut être effectué en fonction de la disponibilité du moyen de transport, de ses qualités (capacité, rapidité, sécurité, conformité au réglementations applicables aux marchandises, au commerce ...), et de son coût, par exemples. Pour le transport de marchandises dangereuses ou sensibles, la notion de sûreté est aussi prise en compte.
La gestion d'un outil de transport s'appelle "exploitation". Lorsque l'exploitant gère le véhicule et l'infrastructure, le transport est dit "intégré". Par exemple, jusqu'à récemment, le chemin de fer français était géré par la S.N.C.F. (Société nationale des chemins de fer) dans son intégralité (moyens et infrastructure). Pour désendetter l'entreprise publique, l'état a depuis séparé la fonction exploitation, tenue par la S.N.C.F. et la gestion des infrastructures, qui a été confiée au Réseau ferré de France.
L'exploitation des moyens de transport n'est donc pas la gestion des l'infrastructures (voies de navigation, voies de circulation, voies aériennes). Elle nécessite souvent des compétences particulières, et conduit à la spécialisation des organisations dont elle est à la charge : ainsi, la R.A.T.P. (Régie autonome des transports parisiens) exploite le métropolitain ou métro, le R.E.R. (Réseau express régional), le tramway parisien, et les autobus de la capitale et de sa banlieu, alors que les infrastructures sont entretenues par la S.N.C.F., la commune, la communauté de commune, le département, la région ou l'état, et par des sociétés sous-traitantes.
Catégorie associée : automobile
Le transport (et le déplacement) routiers qui s'effectuaient à pied, puis à la traction animale ont pris leur essor, avec l'invention du moteur, réduisant le temps de transport, à moindre fatigue.
Dans les pays occidentaux, il est effectué à l'aide des véhicules automobiles de tourisme ou industriels : voitures, camionnettes (véhicule industriel de moins de 3,5 tonnes de P.T.A.C., selon la législation française), camions et remorques. Dans de nombreux autres pays, le transport routier s'effectue toujours à grande échelle par des moyens humains (bicyclettes, ..) et à traction animale.
Pour faire face à l'extension de la demande, et si le pays en a les ressources, le réseau routier est étendu et modernisé. Le réseau et les infrastuctures peuvent même être spécialisés : aménagement de pistes cyclables, de couloirs d'autobus (voies réservées, construction de parkings sécurisés pour les camions ...
Le développement de ce mode de transport, lorsqu'il est motorisé, explique en grande partie l'internationalisation des échanges au niveau des continents, donc par la route, à grande échelle.
Cependant, les gaz d'échappements ont des effets néfastes sur la santé et l'environnement, et ils contribuent à l'effet de serre. Les populations et les pouvoirs publics de nombreux états tendent par conséquent à faire réduire ces émissions, par des moyens politiques, en rédigeant, par exemple, des protocoles internationaux (Protocole de Kyoto) et en tentant de les faire appliquer. D'autres organisations s'intéressent aussi au développement et à la gestion du transport routier, comme :
Le transport ferroviaire s'effectue sur des voies ferrées, et comprend, par conséquent, le train, le métro et le tramway. C'est le seul moyen de transport (avec certains navires à propulsion nucléaire) qui utilise à ce jour, l'électricité massivement, comme source d'énergie. Il présente par conséquent de nombreux avantages, sur les autres modes de transport :
Ceci explique le succès grandissant du transport par voies ferrées de voyageurs au niveau de la ville et du pays (liaisons interurbaines, suburbaines et urbaines) et maintenant, aussi pour les marchandises, au niveau continental grâce aux trains à grande vitesse T.G.V. aux ponts et aux tunnels (Tunnel sous la Manche).
Le transport ferroviaire de marchandises ou de personnes nécessite la mise en oeuvre d'infrastructures de transferts, pour acheminer et transborder les personnes jusqu'à leur train, et la marchandises ou la remorque et le camion, jusque sa plate-forme, et pour effectuer ensuite l'opération inverse. Les infrastructures sont constituées de gares de voyageurs, de gares de triage, de chantiers de transports combinés (portiques, grues) ..
Certaines organsiations s'intéressent aux transports par voie ferrée, comme
Des précisions complémentaires sont fournies par les autres articles WIKIPEDIA en relation : voyageur, train, train à grande vitesse, métro, R.E.R., tramway, wagon, transport combiné, autoroute ferroviaire
Il s'agit des modes de transports qui mettent en oeuvre des véhicules guidés par un moyen mécanique ou électronique, comme le téléphérique, la télécabine, le train monorail et l'aérotrain, le train à sustentation magnétique, les remontées mécaniques, principalement pour le transport de personnes, le funiculaire et le train à crémaillère.
Il ne faut pas oublier, pour les transports de marchandises, les systèmes de filoguidage utilisés principalement dans les entrepôts, pour diriger les chariots préparateurs ou élévateurs.
Catégorie associée : bateaux
Le transport par eau (fleuves, voies navigables, canaux) revêt plusieurs avantages :
Cependant, il est relativement lent et nécessite que l'entreprise qui utilise ce mode de transport produise un stock qui sera conservé sur le bateau, jusqu'à son acheminement.
Il nécessite de mettre en oeuvre des voies navigables et seuls les pays par l'hydrographie peuvent en bénéficier largement. Les infractures sont constituées de ports fluviaux, d'écluses ...
Son utilisation pour transporter des personnes est principalement réservée au tourisme, pour certains pays. D'autres pays ou certaines villes, plus maritimes ou insulaires, combinent le transport par voies maritimes, par fleuves et canaux (Venise) et les autres modes de transport de personnes, plus massivement.
Catégorie associée : bateaux
Le transport maritime a été le moyen de découvrir et d'explorer les continents nouveaux (Découverte des amériques, exploration des pôles) à partir desquels se sont développés ou intensifiés de nouveaux commerces (y compris le commerce d'esclaves) avec l'ancien continent, comme les routes continentales l'avaient déjà fait.
Le transport maritime a bien gardé sa vocation commerciale, car sur les longues distances, il reste, pour des charges importantes, le plus économique, parfois le seul disponible. Il participe aujourd'hui aux transports de carburants (pétroliers), gaz (méthaniers), de containers de déménagement et de marchandises. Le percement des canaux (canal de Panama, canal de Suez) a favorisé ce développement, en raccourcissant les distances. D'autres considèrent déjà que la fonte de la colotte glaciaire des pôles, sous l'effet de serre, permettra prochainement d'ouvrir de nouvelles voies maritimes sécurisées.
Pour ce qui est des échanges à courte distance (cabotage), il se pratique intensément sur toutes les mers intérieures, et relie les continents, contribuant à l'entretien ou au développement de cultures communes, comme la Méditerrannée. Ces cultures pélagiques sont basées sur une histoire ancienne et commune et sur des échanges commerciaux privilégiés. N'oublions pas, dans ce chapitre, Marseille et son célèbre traversier, toujours en activité, évoqué par Marcel Pagnol ni La Sardine, qui en avait obstrué l'entrée, en sombrant, le Vieux port ...
Pour ce qui est des transports de voyageurs, si la vocation première du transport maritime était de transporter des troupes, des missionnaires, des émigrants en vue de la colonisation d'autres contrées, il s'est ensuite développé comme moyen d'agrément (croisières) ; pour de nombreux pays, il a toujours été et reste un moyen de communication fortement usité, sur des traversées courtes (de quelques minutes à quelques jours). Il participe aussi à de nombreuses missions scientifiques.
La navigation maritime et océanique s'appuie sur une infrastructure constituée de ports maritimes, de ports en eaux profondes et de canaux. Ces ports peuvent être eux mêmes spécialisés : réparation et construction navale (Nantes et Saint-Nazaire, en Bretagne, en redéploiement, La Ciotat en Provence) ; pêche (Fécamp en Normandie, Brest, Roscoff, Paimpol, Le Guilvinec, .. en Bretagne, La Rochelle en Poitou ; productions agricoles (soja, ...) et lignifères importées, disparues ou en voie d'anéantissement pour des conflits du travail à répétition (Brest, Bordeaux, en Aquitaine, Marseille en Provence) ; support aux missions scientifiques : Brest, Marseille ... enfin, supports à la Marine nationale (Cherbourg, Brest, Lorient, Toulon ...).
Plusieurs organisations s'intéressent aux transports maritimes ; par exemple :
D'autres articles en relation méritent d'être consultés, comme cabotage, cargo, traversier, croisière, navire, Navire roulier (Ro-Ro), etc.
Dernier mode de transport apparu au cours du XXe siècle, d'abord réservé à une élite, il s'est rapidement démocratisé, monopolisant les liaisons transcontinentales et éliminant les derniers paquebots transatlantiques. Dépendant à l'origine de la Marine, il en a conservé le vocabulaire (celui de la navigation aérienne). Il est ensuite devenu véritablement un transport de masse avec l'apparition des avions gros porteurs et les compagnies aériennes à bas prix.
Sa suprématie est contestée par les trains à grande vitesse sur les trajets de moins de trois heures. Il commence à rencontrer des limites à cause de l'encombrement du ciel, des nuisances sonores de plus en plus mal acceptées par les riverains des aéroports, par son coût énergétique important, enfin par son influence sur la dégradation de la couche d'ozone et l'effet de serre.
Il s'adresse principalement aux voyageurs, mais le transport de fret aérien se développe de plus en plus avec la mise en service d'avions cargos spécialisés. Des alternatives plus économiques à l'avion ont été utilisées, ont disparu, et sont de nouveau à l'étude, comme le ballon dirigeable.
Les réseaux de transport aériens s'appuient sur des aéroports et des héliports...
Le transport aérien est observé, contrôlé ou animé par des organisations comme :
Dernier né du siècle dernier, il met en oeuvre des véhicules dérivés d'armes de guerre (missiles), mises au point par les ingénieurs allemands et américains. Il s'est ensuite rapidement développé, sous sa forme actuelle, dans le contexte historique de la guerre froide, mettant en compétition américains et soviétiques, pour des raisons de notoriété (premiers spoutnicks) et stratégiques (observation des infrastructures ennemies, port de charges militarisées).
Des raisons commerciales et politiques ont amené l'Europe à débuter un programme spatial (port et mise en orbite de satellites de communications, d'observations) comme les autres puissances spatiales ; les Américains et les Russes ont commencé, de leur côté, à construire des stations spatiales à des fins scientifiques (aussi).
Le transport spatial en est à ses balbutiements. Dans l'avenir, parmi les nombreuses missions qui lui seront attribuées, figurera la conquête des espaces intergalactiques et des exoplanètes, susceptibles d'accueillir une partie de l'humanité, ou de participer à son développement, voire à lui servir de lieu de repli.
Enfin, certains phénomènes aérospatiaux observés ou rapportés et non compris en l'état, pourraient, c'est une hypothèse, être liés à des transports d'origine exogènes (phénomènes spatiaux non expliqués, ou objets volants non identifiés).
Certains organismes sont en charge et s'intéressent au transport spatial :
Le transport multimodal, ou transport intermodal, ou transport combiné, consiste à assurer un transport en empruntant successivement différents modes de transport. Il concerne surtout les marchandises.
Le vocabulaire le concernant n'est pas totalement stabilisé. En effet, on peut trouver sur le site de la Commission Économique des Nations Unies pour l'Europe [10]un document qui liste les définitions qui servent aux travaux des trois organisations intergouvernementales qui ont établi cette compilation : Union Européenne (U.E.), Conférence Européenne des Ministres des Transports (C.E.M.T.), et Commission Économique des Nations Unies pour l’Europe (C.E.E.-O.N.U.).
Dans ce document, le transport combiné est défini comme un "transport intermodal dont les parcours principaux, en Europe, s’effectuent par rail, voies navigables ou mer et dont les parcours initiaux et / ou terminaux, par route, sont les plus courts possible." À son tour, le transport intermodal est défini comme "l'acheminement d’une marchandise utilisant deux modes de transport ou plus mais dans la même unité de chargement ou le même véhicule routier, et sans empotage ni dépotage", qui se distingue du transport multimodal ("acheminement d’une marchandise empruntant deux modes de transport différents ou plus."). Les personnes qui se réfèrent à ce document peuvent préférer réserver le qualificatif "plurimodal" aux déplacements de personnes utilisant successivement au moins deux modes de transport pour le même déplacement.
Le transport multimodal s'est développé surtout de la nécessité d'assurer la continuation terrestre du fret maritime en simplifiant les manutentions portuaires. C'est du transport maritime qu'est née la standardisation des conteneurs.
Le transport combiné terrestre concerne surtout le transport combiné rail-route, qui fait appel en plus des conteneurs à des caisses mobiles et au plateaux de transport de semi-remorques. Une variante, exploitée ponctuellement, est la "route roulante" ou "autoroute ferroviaire" qui consiste à transporter sur des trains des ensembles routiers complets (tracteur + remorque + chauffeur) à l'exemple du Shuttle d'Eurotunnel.
Même s'il présente de nombreux avantages économiques et environnementaux, les nombreux conflits du travail, en France, perturbent très fortement son développement, alors que d'autres pays voisins (Suisse, Autriche) l'ont très bien intégré.
Certains organismes se consacrent au transport multimodal :
Pour les produits chimiques liquides, il s'agit essentiellement des conduites adaptées au déplacement de liquides ou de gaz : oléoducs, gazoducs. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un transport mais d'une fourniture, puisqu'il y a pas de véhicule, mais une infrastructure. Sur le même principe, mais mû par l'air pulsé, citons les réseaux pneumatiques tombés en désuétude, pour le transport de plis.
Pour les produits solides, et sur de courtes distances, le déplacement peut-être réalisé sur bandes transporteuses, notamment pour les matériaux de construction, les minerais et la houille. A l'équivalent, citons pour les personnes, les tapis roulants et les escaliers mécaniques.
Dans le sens d'un déplacement vertical, citons les monte-charges et les ascenseurs.
Sécurité
La vitesse de circulation, variable, est en soi un facteur de risque qui fait de la sécurité des transports un enjeu important. Les questions de sécurité sont complexes et prennent en compte l'ensemnble des éléments constituant un transport : le véhicule, la marchandise ou les personnes transportées, les infrastucture.
Sûreté
Le transport de marchandises dangereuses est réglementé, pour des raisons de sécurité. Au delà, et depuis le 11 septembre, l'ouvrage de référence, réglementant le transport de marchandises dangereuses (A.D.R.) [12]aborde aussi les questions de sûreté, afin de limiter les riques d'attentats perpétrés avec des matières et des produits détournés de leur moyen de transport.
Risques pour l'environnement
Le transport est grand consommateur d'énergie ; il consomme la plus grande part du pétrole mondial. Il produit du dioxyde de carbone et toutes sortes de produits nocifs, pour certains responsables de la détérioration de la couche d'ozone et de l'effet de serre. C'est pourquoi, des politiques de réduction des dépenses énergétiques liées aux transports sont mise en oeuvre, parfois avec difficultés, au niveau global.
Pour mémoire, la quantité de dioxyde de carbone émise pour un même trajet diffère selon le mode de transport. Pour le trajet Londres-Édimbourg (600 km), le département britannique des transports [13]a calculé des quantités d'émissions moyennes par modes de transports et par passager :
Les stratégies d'économies d'énergies sont basées sur l'utilisation de sources d'énergie alternatives, mais nécessitent de mettre au point des systèmes de stockage de l'électricité (piles, batteries) efficaces et légers.
Elles sont aussi basées sur la réduction de la consommation en énergie des véhicules, et aussi, indirectement, sur la réduction de la vitesse autorisée (voir réglementation routière, en France).
D'autres stratégies consistent à réduire le poids de véhicules en utilisant des matériaux plus légers (matériaux composites), comme ceux utilisés dans l'aéronautique.
Sur les moyens de transport, certaines poliques consistent à développer l'utilisation des transports en communs, soit par l'incitation (campagnes dites de "sensibilisation", soit par la dissuasion : péages, réduction des parkings et des voies de circulation automobiles (Paris, par exemple.
Réglementation
Elle touche l'ensemble des activités du transport.
Lexique de l'Association française pour la logistique (ASLOG)
Site Transports - Ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables : http://www.transports.equipement.gouv.fr