Monastère de Ravanica | |
---|---|
| |
| |
Éparchie | Braničevo |
Emplacement | Ćuprija, Serbie |
Fondation | 1377 |
Fondateur | Lazar Hrebeljanović |
modifier |
Le monastère de Ravanica (en serbe : Манастир Раваница et Manastir Ravanica, est un monastère orthodoxe serbe situé dans la vallée de la Morava près de la ville de Ćuprija.
Le monastère de Ravanica fut fondé en 1377, par le prince Lazar Hrebeljanović, le héros malheureux de la grande bataille de Kosovo Polje (28 juin 1389). Après sa mort, il y fut enterré. Le prince est désormais un saint orthodoxe et ses reliques sont conservées dans l’église du monastère.
Ravanica fut gravement endommagé à de nombreuses reprises par les Turcs, en 1386, en 1398 et en 1436.
Au cours de la guerre qui suivit le second siège de Vienne par les Ottomans (1683), de nombreux moines furent tués et, en 1690, les rescapés s’enfuirent en emportant les reliques du Prince Lazar. En 1717, le moine Stefan, devenu le seul survivant de l'ancien monastère, revint à Ravanica. Avec l’aide des habitants du voisinage, il restaura les bâtiments et orna l’église d’un nouveau narthex.
Ravanica eut encore à souffrir de dommages lors du Premier soulèvement serbe contre les Turcs. Il fut de nouveau restauré au milieu du XIXe siècle.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis s'emparèrent du monastère et le saccagèrent une fois de plus. Ils arrêtèrent et torturèrent l'archimandrite Makarije et finirent par le tuer le 24 février 1943.
De chaque côté du tombeau du prince Lazar se trouve un cierge gigantesque, offert par son épouse, la princesse Milica. Ces deux cierges étaient pour elle le symbole de la résistance serbe. Elle avait demandé de « les faire brûler seulement quand la Serbie serait délivrée du joug turc ». Son vœu fut exaucé seulement en 1924.
Dr. Mirjana Ljubinkovć, Ravanica, Ed. Jusgoslavija, Belgrade, 1966.
L'enceinte du monastère de Ravanica témoigne des temps troublés du Moyen Âge serbe. Elle fut conçue pour résister aux assauts des Turcs.
Par son architecture, l’église de Ravanica, consacrée à l’Ascension, est le premier exemple du style propre à l’école de la Morava. Son plan prend la forme d’un trèfle élargi. Au centre de l’église s’élève un dôme à neufs pans. Construite avec une alternance de pierres et de briques, elle est décorée de céramiques représentant des formes géométriques, des motifs floraux et des figures humaines et animales.
À l'intérieur de l'édifice, les fresques ont été peintes entre 1385 et 1387. Certaines d’entre elles sont célèbres comme l'Entrée du Christ à Jérusalem, due au maître Constantin.