Le concept de proximologie est apparu dans un contexte démographique en pleine mutation où les progrès de la médecine, et les questions concernant la maîtrise des dépenses de santé inscrivent l’entourage des personnes malades ou dépendantes au cœur des enjeux de santé publique.
Le vieillissement de la population implique la prise en charge de personnes âgées [4], et ce d’autant plus où, en France, « en 2020, [on] compterait 17 millions de personnes de 60 ans et plus, soit 1,4 fois plus qu’en 2000, et près de 4 millions de personnes de 80 ans et plus, soit 1,8 fois plus qu’en 2000. À l’horizon 2040, il y aurait près de 7 millions de personnes de 80 ans et plus, soit 3,2 fois plus qu’en 2000 ». Mais le nombre de personnes qui apportent de l’aide à ces personnes âgées n’évolue pas de la même manière.
De plus, la législation récente a fait émergé la notion de « personne de confiance » (loi hospitalière de 1991 et du 4 mars 2002).
La mise en place de plans santé (Plan cancer, Plan pour la maladie d’Alzheimer, etc.) participent des avancées concrètes pour aider les proches[5].
Au-delà de l’intérêt de ses questionnements politiques, philosophiques ou anthropologiques, la proximologie vise à traduire la réflexion en actions. A travers des recherches appliquées qui peuvent conduire à des services ou à des solutions pratiques, la proximologie souhaite contribuer à une meilleure adéquation de l’aide apportée par la solidarité nationale ou locale avec les besoins des aidants, en particulier lors de pathologies sévères (cancer, démence sénile , maladie de Parkinson, épilepsie, sclérose latérale amyotrophique, transplantation rénale,...). Elle a aussi permis d’identifier un risque de burnout des aidants [6] du fait d’une impossibilité temporelle à marquer une pause dans l'aide apportée.