Contrairement à la télévision analogique dont la qualité se dégrade progressivement selon le niveau reçu, la télévision numérique présente un seuil brusque entre un fonctionnement correct sans améliorations notables si le niveau augmente, et une perte de fonctionnement totale. Entre ces deux situations, on notera diverses dégradations.
La notation universelle de la qualité d'image délivrée est donc délicate car il existe de nombreux compromis particuliers et subjectifs s'articulant autour de la relation débit/compression/résolution-définition. On peut cependant dire que plus la résolution est haute, plus le débit doit être important. On peut aussi très bien suivre certaines catégories d'images (météo, téléachat, etc.), à faible résolution/définition avec un faible débit. En revanche, un grand spectacle avec une allocation limitée risque de pénaliser la qualité visuelle de l'œuvre. En résumé, haute résolution et bas débit sont incompatibles.
On estime que le seuil est atteint à partir d'un niveau (indicatif) de signal < 35 dBµV (cas de la clé TNT et certains baladeurs TNT) et ~ 30 dBµV (cas de l'adaptateur classique avec un tuner sensible) dans les meilleures conditions spectrales.
Pour une antenne construite pour l'analogique, apportant une image Secam notée 8, voire 7 sur l'échelle de l'auteur, (neige visible mais pas trop gênante), sur laquelle on vient connecter une adaptateur numérique DVB-T, il est fort probable que la réception de la TNT soit normalement opérationnelle, si la polarisation est inchangée, la bande passante d'antenne compatible et la réduction de PAR normalisée.
En zone montagneuse, la réception de la TNT émise par un émetteur invisible est parfois possible via les échos (trajet différent par réflexion sur obstacle, plus long donc en retard) alors que, en analogique, en présence de plusieurs échos, l'écran présente une image démultipliée, souvent non commerciale, malgré un niveau théorique suffisant.
On admet que les émetteurs français et européens diffusant en DVB-T le font avec un niveau de - 3 à - 15 dB, voire exceptionnellement - 19 dB, par rapport à ceux diffusant en analogique Secam ou Pal. La baisse normalisée est de - 12 (IV) et - 13 dB (V).
On notera que le pouvoir couvrant d'un émetteur TNT dépend du débit et de la correction d'erreurs employés. Ainsi, à puissance émise égale, les émetteurs qui consacrent plus de débit à la correction d'erreurs portent mieux que les autres. C'est le cas notamment des émetteurs DVB-T suisses et allemands.
La qualité ou conception du téléviseur et de l'écran, tube cathodique, plasma ou LCD et de l'adaptateur MPEG 2 ou MPEG 2-4 et sa connectique peuvent jouer un rôle, souvent secondaire, dans le rendu subjectif. Avec les dernières technologies de visualisation, le signal TNT peut être, lui, parfait (intensité et qualité) mais pas l'image... quelle que soit la compression MPEG.