La qualité de réception en télévision terrestre dépend de nombreux facteurs : niveau reçu, échos, atténuations, interférences et type d'écran. Les critéres de niveau reçu applicables à la télévision analogique hertzienne ne s'appliquent plus à la télévision numérique (TNT).
Dès leur sortie de l'émetteur ou du réémetteur, les signaux analogiques commencent à se dégrader, alors que les signaux numériques conservent leurs performances natives tant que le signal reste exploitable, c'est-à-dire tant que la correction d'erreurs faite par l'adaptateur est suffisante. Finalement, pour l'usager, la qualité d'image perçue en télévision est celle observée au bout de la chaîne, c'est-à-dire à l'entrée du tuner du téléviseur ou de l'adaptateur.
Ce tableau englobant une échelle fermée, notée de 1 à 10, parfois appelé « échelle de Nueffer », du nom d’un auteur vulgarisateur en télévision, donne par paliers successifs de 5 en 5 dB, l'aspect visuel d'une image analogique.
Le niveau nécessaire approximatif est indiqué dans les normes européennes analogiques, à l'entrée d'antenne d'un téléviseur courant, en supposant le signal de télévision dépourvu de parasites et de distorsions, et émis au niveau de qualité 10.
Pour comparaison, les niveaux de réception d’une image en norme TNT sont également indiqués.
Note | Niveau | Observations image analogique | Observations signal numérique |
---|---|---|---|
10 | > 60 dBµV | Parfait | Satisfaisant |
09 | 55 dBµV | Excellent | Satisfaisant |
08 | 50 dBµV | Très bon | Minimum recommandé |
07 | 45 dBµV | Bon | Minimum souhaitable |
06 | 40 dBµV | Assez bon | Niveau acceptable |
05 | 35 dBµV | Moyen | dysfonctionnement possibles en limite, mosaïque, gels |
04 | 30 dBµV | Passable | dysfonctionnements avérés |
03 | 25 dBµV | Médiocre | écran noir |
02 | 20 dBµV | Perceptible | écran noir |
01 | 15 dBµV | Néant | écran noir |
La note 10 correspond à une image sans défaut, grain d'image au minimum. En note 9, on perçoit difficilement sur l'écran le début du bruit dit aussi souffle (image auditive), ou neige (avoir une image neigeuse) dans le langage usuel, pour les yeux les plus exercés. Ensuite, au fur à mesure que l'intensité du signal décroît, la neige (ou fourmillement de points colorés RVB), se manifeste de plus en plus. Suivant les performances du tuner, le seuil de la couleur Secam ou Pal se situe vers 25 à 20 dBµV. Les appareils de mesure des antennistes permettent de mesurer des signaux L, B et G jusqu'à 30 dBµV.
Au-delà de la note 10, on peut imaginer la progression de la notation par marches de 5 dB, mais la qualité reste stable.
Les paramètres influençant le niveau réel reçu à l'entrée du téléviseur sont nombreux, et résumés ci-dessous.
En général, en l'absence d'obstacle gênant, la limite de portée donnée par l'horizon est la somme des distances à l'horizon des émetteur et récepteur, de hauteurs au-dessus du sol h1 et h2 soit , toutes les longueurs étant exprimées en km. Ce type de liaison est en LOS (line of sight), c'est-à-dire que l'émetteur « voit » le récepteur. Mais cette condition n'est prise en compte que pour les antennes ayant un lobe principal fort "effilé". Les antennes omnidirectionnelles ajoutent une autre notion : L'ellipse de Fresnel. L'ellipse de Fresnel décrit une zone géométrique où tout obstacle crée une perte de transmission. pour la LOS :
Par exemple, en reprenant les données ci-dessus on voit donc que pour un parcours de 125 km, la hauteur de la flèche de l'horizon est de l'ordre de 315 m. Dans cet exemple chacune des antennes doit être de ~ 315 m pour être à vue. Par contre, pour toucher un récepteur au ras du sol (h2 = 0 ) l'émetteur doit être situé à une altitude quadruple, soit 1 260 m. Pour un immeuble collectif de 10 étages (30 m), il lui suffit d'avoir km = 890 m.