Un débit permet de mesurer le flux d'une quantité relative à une unité de temps au travers d'une surface quelconque.
Il s'agit d'une notion centrale dans une situation d'écoulement de fluide mais elle peut être généralisée à d'autres domaines comme illustré plus loin.
Le flux d'une quantité à travers la surface
est le flux du champ de vecteur
où
ramène
à l'unité de volume. Ainsi, le débit massique qui est un flux de masse par unité de temps à travers une surface, s'exprime comme le flux du vecteur
où
est la masse volumique du matériau qui traverse la surface à la vitesse. Le débit volumique est simplement le flux du champ de vitesse.
Si la vitesse
se réduit à une composante on parlera d'écoulement monocomposante. Si l'intensité
de la vitesse d'un écoulement monocomposante est constante dans une section
, normale au champ de vitesse, on parlera d'écoulement uniforme. Dans cette situation, on peut calculer le débit volumique
à partir de la seule vitesse
et de la section droite
:
en m3/s
Cette expression simplifiée découle bien de l'expression générale quand
et que
, constante sur la section, peut sortir de l'intégrale.
Le débit massique dans les mêmes conditions étendues à la masse volumique, s'écrit simplement :
Le débit peut mesurer, par exemple, la quantité de liquide (notamment l'eau des fleuves et rivières, voir module d'un cours d'eau), des paroles ou des données.
En électricité, une intensité est un débit d'électrons.
En hydraulique, on utilise en règle générale surtout les débits massiques. En effet, dans un processus quelconque, il est préférable d'utiliser cette unité étant donné que le volume d'un gaz ou d'un liquide est très fortement influencé par la température et la pression : P.V=n.R.T selon les CNTP !!!
Par exemple, pour le circuit secondaire d'une centrale électrique, le débit volumique de vapeur produite pour faire tourner la turbine sera nettement supérieur à celui de la partie eau (qui retourne vers l'échangeur qui la revaporise). Or, en débit massique, le débit reste identique en tous points du circuit donc bien plus pratique. Dans certains cas, il est plus facile de détecter une perte massique de caloporteur (fuite d'eau dans ce cas-ci) d'un circuit par différence de débits massiques.
En revanche, pour un circuit gazeux, il sera par convention utilisé l'unité volumique. Pour les conditions des CNTP constantes bien-sûr, comme une ventilation, un circuit d'alimentation de gaz réglé en pression...
Pour certains cas, on utilisera même l'unité "normée" (Nm3/h : "normo" m3/h) pour des circuits particuliers dont on veut un débit régulier quelles que soient les conditions barométriques et thermiques du milieu. Par exemple les circuit munis de réchauffeurs, surpresseurs, climatiseurs. Le but étant de " ramener " ce débit à celui des CNTP, éliminant alors toutes perturbations liées à la dilatation et la compression.
Le débit massique d'un turboréacteur de type CFM56 au décollage est de l'ordre de 480 kg/s pour un diamètre d'entrée de 1,8 m. Ainsi la vitesse débitante, ou vitesse moyenne, à ce régime est de l'ordre de 188 m/s.
Soit une voie de circulation limitée à 90 km/h. On suppose que la distance entre les véhicules est au minimum de 10m (attention ce n'est pas une consigne de conduite !). Comme vu plus haut, le flux ou débit de véhicules s'écrit
où
est le nombre de véhicules par unité de volume. Ainsi
est le nombre de véhicules par unité de longueur soit, pour des véhicules de l'ordre de 4 m de longueur,
= 1/(10+4) = 0,071 par mètre. La vitesse en m/s est
= 90/3,6 = 25 m/s. Le flux ou débit de véhicule maximum est donc
= 1,78 véhicule/s.
En comptabilité, la colonne débit sert à enregistrer la destination de fonds versés par l'entreprise. L'extrait de compte fourni par le banquier fonctionne " à l'envers " : à un crédit sur l'extrait de compte correspond un débit dans notre comptabilité (entrées d'argent) et inversement.