Réseau trophique - Définition

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Histoire du concept

Les réseaux trophiques ont été mis en évidence dès 1927 dans les travaux du biologiste Charles Elton (Animal ecology).

Certaines espèces sont considérées comme clé de voûte de ses réseaux (anglais :Keystone species).

Depuis les années 1970, les écologues tentent de mieux comprendre les réseaux trophiques. On a d'abord cru que le degré de séparation entre 2 espèces d'un réseau trophique était d'au moins 4 liens, c'est-à-dire 4 relations de type « prédateur-proie », ce qui laissait penser que la disparition d'une espèce pouvait facilement être compensée par l'occupation de sa niche écologique par une autre. Cependant, l'observation des réseaux trophiques naturels a montré que plus de 95% des espèces d'un habitat naturel (aquatique ou terrestre) étaient liées à un réseau trophique dépendant de l'habitat en question, et à moins de 3 liens les unes des autres, (deux liens en moyenne). De plus des interactions durables de type symbiose/parasitisme complexifient ces réseaux en rendant les espèces plus dépendantes les unes des autres que ce que l'on avait d'abord pensé, d'où les inquiétudes pour la régression accélérée de la biodiversité induite par l'Homme. Cette proximité des espèces dans le réseau trophique (deux degrés de séparation) signifie que l'extinction d'une espèce peut avoir des impacts en cascade plus importants que ce qu'on pensait antérieurement. Même des espèces autrefois jugées banales et ubiquistes parce que communes pourraient être concernées par les impacts indirects d'un recul "en réseau" de la biodiversité.

Réseau limité

D'après la loi de Raymond Laurel Lindeman (1942), la quantité d'énergie passant d'un maillon à l'autre de la chaîne est de seulement 10%. Ceci implique que les chaînes trophiques sont limitées ; par ailleurs, dans les échelons les plus bas de la chaîne, l'énergie est allouée en grande quantité à la reproduction. En bout de chaîne en revanche, les espèces ont une reproduction plus limitée et l'énergie est allouée à la survie (chasse, défense, ...).

Certaines substances toxiques ou "indésirables" ou polluantes sont bioaccumulés dans la chaîne alimentaire. Ils constituent aussi une limite probable au nombre de maillons (niveaux trophiques) de la chaîne.

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