Prêles | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | |||||||||
Equisetophyta B.Boivin, 1956 | |||||||||
Classe | |||||||||
Equisetopsida C.Agardh, 1825 | |||||||||
Ordre | |||||||||
Equisetales Dumort., 1829 | |||||||||
Famille | |||||||||
Equisetaceae Michx. ex DC., 1804 | |||||||||
Genre | |||||||||
Equisetum L., 1753 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Position :
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Les prêles (Sphenophyta synonyme de Equisetophyta, Équisétinées ou Arthrophyta, Articulées) forment un sous-embranchement de végétaux vasculaires (Tracheobionta lato sensu, paraphylétique) ne comprenant qu’un seul genre (Equisetum) dans la seule classe Equisetopsida, classiquement inclus dans l’embranchement paraphylétique des fougères lato sensu ou ptéridophytes (Pteridophyta).
Les prêles sont apparues au Dévonien avec une diversité très importante au Carbonifère. Pendant cette période, plusieurs ordres étaient représentés comme les Calamites (forme arborescente) mais aujourd'hui, les prêles ne comprennent plus qu'une quinzaine d'espèces réparties en un seul genre.
En classification phylogénétique (basée, entre autres, sur les caractères génétiques), ce taxon monophylétique, bien que toujours classé comme sous-clade dans le super-clade des chlorobiontes lato sensu ou « plantes vertes » (Viridiplantae), ne fait plus partie du clade des trachéobiontes stricto sensu (végétaux vasculaires) mais du clade supérieur où il est classé embryophytes stomatophytes polysporangées euphyllophytes moniliformes dans le clade des sphénophytes (Sphenophyta, qui comprend aussi d’autres genres comme Spaciinodum collinsonii, une espèce rare conservée du Trias de l’Antarctique, et d'autres ordres éteints comme Sphenophyllum obovatum du Permien au Kansas, États-Unis). Le caractère vasculaire du végétal n’est donc plus pertinent pour la classification de ce taxon.
En classification taxonymique actuelle, elles forment donc maintenant un embranchement à part entière, séparé même des autres fougères lato sensu (Pteridophyta), mais encore classé directement comme division dans le règne végétal (Plantae, maintenant défini dans la Lignée verte du vivant). Les fougères stricto sensu sont les autres polysporangées euphyllophytes non moniliformes (Filicopsida), elles aussi déplacées dans les classifications phylogénétiques et phénétiques actuelles.
Cependant certaines sources de taxonymie moderne indiquent encore que l’embranchement fait partie du sous-règne des Tracheobionta (bien que ce sous-règne ainsi défini sur le caractère morphologique vasculaire soit alors paraphylétique). Au bout de leurs"tiges" il a des spores.
Les prêles sont des plantes herbacées vivaces, rhizomateuses, qui ont une tige nettement articulée, des microphylles écailleuses en verticille au niveau des nœuds. C'est aussi sur ces nœuds que viennent s'insérer les rameaux des espèces ramifiées. Les tiges sont cannelées et présentent un épiderme siliceux. L'anatomie des tiges est complexe et montre un cordon de canaux carinaux entourant l'espace interne du chaume.
Les prêles sont hétérosporés mais dotées d'une isosporie apparente. Selon les espèces, on observe soit des tiges fertiles particulières peu chlorophylliennes portant des strobiles à leur sommet, soit le développement de strobiles à l'extrémité des tiges végétatives. Les gamétophytes issus des spores sont soit bisexués, soit mâles uniquement et la fécondation est la plupart du temps croisée.
Ce sont les tiges stériles vertes qui viennent ensuite qui sont consommées.
La multiplication végétative importante et la résistance aux herbicides rendent les prêles parfois envahissantes...