Le syndrome des jambes sans repos se caractérise par le besoin impérieux de bouger les membres inférieurs. Lorsqu'il est d'origine iatrogène, ce syndrome se nomme akathisie voire tasikinésie. Dans le cas d'un syndrome de sevrage aux benzodiazépines, il prend fin au terme des symptômes de sevrage pouvant durer 10 ans chez les personnes sujettes à un symptôme prolongé de sevrage aux benzodiazépines (12% environ)
Ce syndrome possède d'autres appellations :
La première description en a été faite en 1685 par le neurologue Thomas Willis mais le syndrome a été publié sous ce nom par Karl Axel Ekbom en 1944.
Elles ne sont pas connues. Par contre, le syndrome est plus fréquent chez les sujets qui présentent une anémie par carence en fer où il est présent dans près d'un quart des cas, en cas d'insuffisance rénale, de grossesse et en cas d'antécédent chez les ascendants. Ce dysfonctionnement neurologique pourrait avoir pour origine un manque de dopamine dans le cerveau et la moelle épinière.
Un variant du gène BTBD9, situé sur le chromosome 6 est associé significativement avec ce syndrome.
Cette maladie touche environ 8,5 % de la population française, 8 % de la population américaine, et 12 % de la population canadienne. Elle est par contre rare dans d'autres populations, en particulier asiatiques. Elle touche parfois plusieurs membres d'une même famille, ce qui laisse croire qu'elle possède une composante héréditaire.
Même si elle peut survenir chez une personne jeune, elle atteint, en règle générale, les patients après 40 ans.
Les femmes sont en moyenne deux fois plus touchées que les hommes.
Chez la femme, le syndrome des jambes sans repos est plus fréquent durant la grossesse et après la ménopause mais l'origine des troubles durant ces périodes n'est pas connue.
Ce besoin résulte de la nécessité à soulager des sensations désagréables : fourmillements, démangeaisons, picotements et courants électriques. Ces sensations, parfois violentes dans les cas extrêmes, sont dues à l'immobilité que demande l'endormissement. Elles apparaissent lorsque le sujet est en position assise ou au repos, surtout le soir et la nuit, puis disparaissent par des mouvements : par exemple le fait de se lever, la marche, l'éveil. Pendant le sommeil, les sensations disparaissent, mais les mouvements involontaires continuent. Ces mouvements peuvent aller jusqu'à des contorsions, et de fortes courbatures matinales peuvent alors se faire ressentir en plus de l'accumulation de fatigue, dans le cas où le syndrome est fortement actif. En effet, ces symptômes dérangent le sommeil, et il n'est pas rare que les personnes qui en souffrent éprouvent également des troubles de la concentration et de la mémoire.
Les symptômes de ce syndrome sont bénins. L'examen clinique est normal. L'évolution est imprévisible.