Numérations selon les cultures | |
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Numération arabo-indienne | |
arabe khmer indienne | mongole thaï |
Numérations à l’origine chinoise | |
chinoise japonaise | à bâtons suzhou |
Numérations alphabétiques | |
arménienne cyrillique d'Âryabhata éthiopienne | hébraïque grecque tchouvache |
Autres systèmes : | |
attique brahmi champs d'urnes égyptienne étrusque | forestière inuite maya mésopotamienne romaine |
Notations positionnelles par base | |
Décimal (10) | |
2, 4, 8, 16, 32, 64 | |
1, 3, 6, 9, 12, 20, 24, 30, 36, 60, plus… | |
Un système de numération est un ensemble de règles d'utilisation des signes, des mots ou des gestes permettant d'écrire, d'énoncer ou de mimer des nombres. Sous leur forme écrite, ces derniers sont nés, en même temps que l'écriture, de la nécessité d'organiser les récoltes, le commerce et la datation.
Certains nombres bénéficient exclusivement d'un nom simple, comme mille en français. Dans le cas contraire, plusieurs principes permettent de les composer.
Un système auxiliaire est parfois utilisé. Par rapport au système principal, celui-ci peut-être :
Enfin, certains nombres bénéficient d'une construction indépendante de la base employée. Ainsi, une manière de dire, respectivement, dix-huit, quarante-cinq et quarante-neuf, en breton, est triwec'h (trois-six, 3×6) ou daounav (deux-neuf, 2×9), pemp nav (cinq neuf, 5×9) et seizh seizh (sept sept, 7×7). Il va de soi que cette dernière forme ne provient pas d'une base sept, mais de la valeur symbolique de ce nombre. Les trois dernières formes citées ne sont plus guère employées.
L'usage dans les différentes langues pour les numéros diffère largement dans la façon de grouper les chiffres : il est ainsi courant de grouper les chiffres par deux en français pour énoncer les nombres longs comme les numéros de téléphone, d'immatriculation, numéros de série, etc. Quand le groupement utilisé est ambigu dans la communication verbale, cela peut parfois produire des ambiguïtés de communication (par exemple « huit cent huit cent » pourrait vouloir dire « 800 800 » ou « 808 100 » si le ton ou le rythme n'est pas marqué pour séparer clairement les groupes dans l'énoncé d'un numéro de téléphone par exemple, ce qui est évité avec les systèmes de numération symbolique ; c'est pourquoi les nombres longs sont cités plutôt avec des groupes de deux chiffres sans lever toutefois toutes les ambiguïtés comme par exemple « vingt quatre vingt cinq » qui pourrait vouloir dire « 24 25 » ou « 20 85 » en français de France, difficulté qui n'existe pas en français suisse ou l'ancien système vicésimal; cette difficulté se lève toutefois en marquant les pauses entre chaque groupe, et en évitant toute pause au milieu du nombre « quatre-vingt » en français oral de France ; pour l'écriture, c'est le trait d'union qui lève l'ambiguïté en liant les mots composant le même groupement de chiffres, mais la notation symbolique est nettement préférable pour de tels numéros car plus simple et non ambiguë.)