A. Grothendieck, J. Dieudonné: Éléments de géométrie algébrique, édition 1971, Chapitre I, appendice.
Points à valeurs dans une extension
Soit X une variété algébrique sur un corps k. On fixe une clôture algébrique de k. D'une certaine manière, les points de X peuvent être vus comme des (classes de conjugaison sous l'action du groupe de Galois absolu Γk de k) points de X à coordonnées dans
.
En effet, localement X est une variété affine égale à
. L'ensemble algébrique
possède une application canonique
qui à
associe l'idéal maximal
Cette application est surjective, de sorte que toutpoint de X peut être vu comme un point (non unique) de
. Le groupe de Galois Γk opère sur
composante par composante, et les points de X s'identifient alors aux orbites de cette action.
Si K est une sous-extension de
, un point
avec les
est appelé un K-point de X ou un point de X à valeurs dans K (noter cependant que ce n'est pas vraiment un point de X). L'ensemble de ces points est noté X(K). Lorsque K = k, on retrouve la notion de points rationnels.
Si K / k est galoisienne de groupe de Galois G, alors G opère sur X(K)coordonnée par coordonnée. L'ensemble des orbites
s'identifie à l'ensemble des points x de X de corps résiduel
.