Un Drogman est le terme utilisé en Orient pour désigner un interprète. Il en existait plusieurs classes. Ceux au service des puissances occidentales accompagnaient les diplomates et les négociants dans leurs relations avec les Orientaux. Ils résidaient auprès de l'ambassade ou dans les consulats. Ceux au service de la diplomatie ottomane à Istanbul étaient appelés "drogmans de la Porte".
Ce mot, utilisé entre les XIIe et XXe siècles, vient de l'arabe tourdjoumân (??????, traducteur) qui a aussi donné en français truchement.
Certaines familles ont monopolisé à Istanbul et dans les échelles du Levant les postes de drogmans. Elles ont constitué de véritables dynasties de jeunes de langues, de drogmans et de diplomates, tels les Chabert, Crutta, Dantan, Deval, Fleurat, Fonton, Fornetti, Pisani, Roboly, Salvago, Tarsia, Testa, Timoni, Wiet.