Acrodermatite chronique atrophiante - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Origine bactérienne et prévalence

L'Acrodermatite chronique atrophiante (ou ACA) est un trouble de la peau (chronique ou de longue durée, se mesurant en années) qui semble principalement observée en Europe.

L'ACA commence avec un changement de couleur et de texture d'une surface de peau, habituellement sur une région exposées au soleil des membres supérieurs ou inférieurs. La couleur est plus rougeâtre ou violacée quand l'ACA est située sur les extrémités (main, pieds)
L'atrophie se traduit par un changement de structure du derme et de l'épiderme ; la surface de la peau devient anormalement fine et transparente, prenant une apparence craquelée ou rappelant un papier de cigarette froissé.
Des symptômes évoquant une dermatomyosite peuvent aussi apparaître, induits par B. Burgdorferi

Il existe des métiers à risque (la maladie de Lyme est considérée comme une maladie professionnelle chez les forestiers), ainsi que des activités à risque : la prévalence est particulièrement forte chez les chasseurs (15 % d'entre eux ont été en contact avec les germes infectieux) et chez les naturalistes ou promeneurs fréquentant souvent les forêts.

ACA : Symptôme typique, mais non systématique

Tous les patients ne développent pas d'acrodermatite atrophiante (ACA);

  • L'ACA ne semble jamais présente en Amérique du Nord (elle ne pourrait donc pas être induite par Borrelia burgdorferi , mais uniquement par certaines borrélies européennes ou nord-asiatiques).
  • Selon les données disponibles, elle semble presque systématiquement associée à une infection par Borrelia afzelii.
  • Dans un cas (en Europe), elle a été associée à la détection d'une autre borrélies (Borrelia garinii), mais on ne peut exclure une co-infection avec B. afzelii .

L'ACA n'apparait de plus pas au premier stade mais uniquement chez des malades qui n'ont pas guéri spontanément ou qui n'ont pas reçu de traitement antibiotique au début de la maladie.

Traitement médicamenteux

Ce sont ceux de la maladie de Lyme (antibiotiques de la famille des cyclines ; céphalosporines de troisième génération ou la doxycycline, du ceftriaxone sont indiqués au stade secondaire ou tertiaire pour une durée d'au moins 28 jours et jusqu'à 6 semaines selon certains auteurs. );

Le traitement est prescrit par le médecin en fonction du tableau clinique général.

Diagnostic

Comme le traitement, il peut être compliqués par des co-infections facilitées par le fait que la tique est vectrice de nombreux parasites. Une bartonellose peut ainsi être conjointe et confondue avec la maladie de Lyme (malgré son rash (érythème) qui peut être très différent

Le diagnostic est facilité quand le patient évoque le souvenir plus ou moins récent d'une ou plusieurs piqure(s) de tique(s) (40 à 80 % des cas selon les zones et bactéries en causes) ; En l'absence d'érythème, surtout si le patient a été exposé au risque de piqure de tique, le diagnostic est alors confirmé par des test (;

  • Test Elisa ; qui ne détecte pas toutes les borrélias, à confirmer donc par ;
  • Western Blot ;
  • PCR sur prélèvement sanguin, LCR (liquide céphalo rachidien) voire liquide intra-articulaire ;
  • Dosage des anticorps dans le LCR en cas de suspicion d'atteinte neurologique.
  • la bactérie est difficile à cultiver (et sa culture ne se pratique pas en routine)

Ce symptôme précède ou est accompagné d'autres symptômes correspondant au troisième stade de la maladie ;

  • manifestations neurologiques (décrites sous le nom de « neuroborréliose »)
  • signes rhumatologiques (décrits sous le nom d'« arthrite de Lyme ») ;
  • Ainsi méningoradiculites douloureuses, encéphalites et encéphalomyélites qui constituent un tableau clinique fréquent, avec d'éventuelles manifestations dépressives et une fatigue chronique durant les phases de crises. Des palpitations cardiaques (trouble de conduction bénin) peuvent se produire et (plus rarement) une insuffisance cardiaque. Des vertiges peuvent aussi être induits par des changements de rythme cardiaque. On constate parfois (rarement) de troubles oculaires (uvéite, panuvéite), éventuellement associée à un syndrome cardiaque sans autres symptômes repérés Des névralgies peuvent apparaître et un cas de difficultés respiratoires lié à une paralysie du diaphragme a été signalé

Le diagnostic ne peut alors être confirmé que par l'association d'arguments cliniques, épidémiologiques et biologiques (à ce stade, l'infection active est habituellement détectable dans le liquide céphalorachidien et sur les tests bactériologiques sanguins pertinents, mieux qu'en phase 3).

Un traitement adapté induit généralement à ce stade une réponse positive de l'organisme. 5 % des patients non traités suffisamment tôt sont victimes de symptômes neurologiques chroniques, avec d'éventuelles complications cardiaques (inflammation du coeur, myocardite, arythmies) pouvant s'avérer mortelles (arrêt cardiaque, syncope.

Page générée en 0.089 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise