Aire marine protégée - Définition

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Introduction

On appelle aire marine protégée (AMP) (de l'anglais : marine protected area, MPA) ou zone marine protégée (ZMP) une zone exclusivement ou majoritairement marine où des mesures particulières de gestion sont mises en œuvre, dans un objectif de protection du milieu marin. Quand la pêche n'y est pas interdite, la FAO recommande qu'elle fasse l'objet d'une approche écosystémique.

L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a défini des catégories numérotées de 1 à 6, qui peuvent caractériser chaque AMP suivant l'intensité de la protection (de 1 : protection totale à 6 : gestion des activités humaines dans un objectif de gestion, restauration et protection).

Le concept a été généralisé par la Convention sur la diversité biologique (CDB), qui recommande de protéger par des mesures spécifiques les zones marines et côtières particulièrement menacées, mais la plupart des conventions régionales pour la protection de l'environnement marin (OSPAR, Convention de Barcelone, etc.) préconisent la création de telles zones de protection.

En 2000, 4600 aires marines protégées dans le monde couvraient 0,6% de la surface des océans, contre 9% des surfaces terrestres. Selon Daniel Pauly, en 2009, cette surface a augmenté, mais ne couvrirait qu'environ 0,8% de l'océan. Et seul 1/10ème environ de ces 0,8 % environ est réellement et efficacement protégé. La croissance de la superficie classée en AMP n'est que de 5% par an, il faudra donc attendre à ce rythme 15 ans pour espérer un doublement de la surface théoriquement protégée.

Intérêts

A condition qu'elles soient suffisamment grandes et judicieusement placées, et qu'on lutte aussi contre la dégradation générale de l'océan, les réserves sous marines et aires marines protégées présentent plusieurs intérêts :

  • intérêt écologique (protection et restauration du patrimoine naturel), et gestion restauratoire le cas échéant
  • intérêt touristique, culturel et pédagogique (via la plongée sous-marine, les études, films et images diffusés par les médias, les bateaux avec chambre de vision sous-marine...).
  • intérêt halieutique. Partout où des réserves sous-marines interdites à la pêche ont été crées, le nombre de poisson, mais surtout la taille de ceux-ci et leur capacité à se reproduire ont augmenté (les adultes femelles pondent beaucoup plus d'oeufs et les mâles en fécondent bien plus que les immatures).
  • intérêt potentiel en termes d'auto-régulation de la pêche par sa rentabilité (Certaines modélisations bioéconomiques laissent penser qu'installer des réserves sur une part modérée du littoral sous-marin aurait un double avantage : conservation de populations-souches susceptibles de contribuer à la reconstitution de stocks, et accélération et accentuation des impacts de la surpêche hors des réserves ce qui diminuerait la rentabilité de la pêche en incitant plus rapidement à diminue la pression sur l'espèce-cible en régression. Selon ces modèles, ceci vaut aussi pour les espèces dont la pêche est coûteuse. Il faudrait cependant pour que cette stratégie soit efficace que les réserves soient assez nombreuses et qu'elles ne soient réellement pas pêchées (La pêche est autorisées dans de nombreuses aires marines protégées). Le rendement global de la pêche serait maximisé avec une pression de pêche modérée, entre les réserves, avec des bénéfices toujours plus élevés pour les pêcheurs que ceux qu'ils toucheraient dans le cadre d'une gestion halieutique classique, selon ces modèles).
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