Le château de Saint-Point, aussi appelé château de Lamartine, est situé sur la commune de Saint-Point en Saône-et-Loire, à proximité de l'église, à flanc de pente. Le poète Alphonse de Lamartine y repose dans le caveau familial au fond du parc.
Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis septembre 1972, complété en janvier 1989 pour les bâtiments annexes.
La construction se compose d'un corps de logis central de plan rectangulaire entre deux gros pavillons carrés en légère avancée sur sa façade ouest. Les fenêtres de la façade est ont été pourvues au XIXe siècle de balconnets à appui-corps en fer forgé, aménagés en avant de leurs allèges.
À la même époque, une porte passante, surmontée d'un fronton cintré et précédée d'un escalier, a été percée entre le rez-de-chaussée et le premier étage de la façade ouest.
La façade orientale est précédée d'une vaste cour rectangulaire entourée de communs et fermée par une grille et une porte cochère sans couronnement, donnant sur la route.
Le château est une propriété privée. La visite est autorisée.
Historique
Alphonse de Lamartine peint par Decaisne.
Fin du XIe siècle : il y a dès cette époque des seigneurs de Saint-Point, mais on ignore toutefois la date de construction du château.
1629 : Claire de Saint-Point, épouse d'Antoine de La Tour Saint-Vidal, institue pour héritier son petit-fils Claude de Rochefort d'Ailly dont la famille porte de gueules, à la bande ondée d’argent, accompagnée de six merlettes du même en orle, couronne de comte, tenants : deux anges en soutane bleue de diacre.
1668 : Jean Baptiste de Rochefort d'Ailly, fils du précédent et d'Anne de Lucinge, devient comte de Saint-Point.
1734 : décès de Jean Amédée de Rochefort d'Ailly, comte de Saint-Point, fils du précédent et de Catherine Brulart de Sillery.
1762 : Anne-Claudine de Rochefort d'Ailly, fille de Claude-Gabriel-Amédée de Rochefort d'Ailly, épouse Charles-Louis Testu de Balincourt, maréchal de camp.
1776 : le précédent vend le château à Esprit-François-Henri de Castellane, marquis de Castellane, qui devient marquis de Saint-Point.
1789 : des pillages laissent le château en mauvais état.
1802 : Esprit-Boniface-Henri de Castellane, vicomte de Castellane, fils puîné du précédent et héritier de Saint-Point, endetté, cède le bien à Pierre de Lamartine, ancien capitaine de cavalerie au régiment du Dauphin et chevalier de l'ordre de Saint-Louis.
1820 : le poète Alphonse de Lamartine reçoit le domaine de son père lors de son mariage avec Marianne Birch ; le jeune ménage fait restaurer le château.
De 1852 à 1855 : séduit par le style gothique anglais, Lamartine complète la construction par un donjon, une galerie, des créneaux, aménagements qui contribuent à le ruiner.
1869 : à la mort du poète, la propriété passe à sa nièce, Valentine de Cessiat.
1894 : l'ensemble est racheté par l'un des cohéritiers, Pierre-Jean-Charles de Montherot.
Époque moderne : propriété du comte de Noblet d'Anglure, petit-fils du précédent.