L'originalité architecturale des chibottes vient de l'emploi de la technique dite « des deux peaux ». Prenons une construction circulaire.
Intérieurement, on a une voûte de plaquettes encorbelées et inclinées, c'est-à-dire une succession verticale d'anneaux, à diamètre dégressif, dont les éléments sont inclinés vers l'extérieur (selon un angle de l'ordre de 15°). Du fait de cette inclinaison, chaque assise est témoin d'un phénomène de contrebutement entre ses éléments, ces derniers agissant comme autant de claveaux. Ce phénomène entraîne la fermeture d'un polygone des forces : chaque assise est alors clavée horizontalement.
Extérieurement, on a, épousant la forme de la voûte, un parement de moellons disposés avec une inclinaison vers l'intérieur, le rôle de ces moellons étant de caler les lauses en les empêchant de glisser et de se disjoindre.
La construction de ce type de voûtement qui associe de façon complémentaire voûte intérieure et revêtement extérieur, se fait assise par assise, et non point en érigeant d'abord la voûte et ensuite le revêtement extérieur.
Quelques rares millésimes ont été observés sur le linteau en brèche basaltique de quelques cabanes de Vals-près-le-Puy : 1786, 1761 et 1808. Cette rareté est sans doute imputable à la dureté des dalles de basalte employées comme linteau dans les autres cas. La fourchette chronologique concernée permet de cerner à quelle période se situe le mouvement de construction des cabanes.
La comparaison des cadastres du lieudit Crousas à Vals semble indiquer que les cabanes qui s'y trouvent sont liées à l'établissement de parcelles viticoles en ces lieux entre le milieu du XVIIIe siècle et le début du XIXe.
Une cabane située au Bois de Lirate et propriété de la commune a été inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 28 mars 1986.