Selon le rapport sur la famille[réf. souhaitée] (2005) dirigé par Michel Godet et Évelyne Sullerot, la masse de la population italienne sera réduite d'un tiers dans 50 ans. Dans le cas global de l'Europe, où les femmes n'ont en moyenne que 1,4 enfant par femme en 2004 (le seuil de renouvellement des générations étant de 2,1 enfants par femme), on peut modéliser selon un calcul conçu par Jacques Dupâquier :
Si on prend une génération 1 de 100 personnes adultes (soit 48 femmes en âge de procréer), il faut que ces 48 femmes mettent au monde 2,1 enfants chacune afin que la génération 2 soit renouvelée et comprenne à son tour 48 x 2,1 = 100 personnes.
En Europe, la fécondité d'une telle génération 1 n'assure que 1,4 enfant par femme, la génération 2 sera donc de (100/2,1) × 1,4 = 48 × 1,4 = 67 (environ) personnes.
Par un rapide calcul en chaîne, et en supposant un indice de fécondité constant, on peut envisager l'avenir de l'Europe pour les générations suivantes :
Ce phénomène spectaculaire de régression démographique (en environ 1 siècle), qui ne tient évidemment compte que de mouvements naturels (ici la fécondité) montre en quoi la fécondité en Europe peut influer sur la population européenne si cette fécondité se maintient à terme. Cette fécondité peut cependant évoluer : en ce sens, le calcul effectué ci-dessus ne peut que mettre en évidence les caractéristiques des fécondités européennes actuelles en en accentuant leurs effets par leur prolongement fictif — qui ne sera sans doute pas réalisé (soit par hausse, soit par nouvelle baisse de la fécondité — l'Allemagne de l'Est étant déjà à 0,8 enfant par femme en moyenne) — dans les années à venir.
Ce mouvement global, dont on peut donc mesurer déjà les effets en Europe, est accentué par l'espacement des générations entre elles (l'âge de la première maternité est en effet de plus en plus élevé, ce qui influe davantage à la baisse sur les taux de natalité). Ces effets démographiques, mis également en perspective par des simulations informatiques sur des pyramides des âges qui tiennent compte de l'évolution à la hausse de l'espérance de vie, confirment le vieillissement inéluctable précédant puis accompagnant la diminution des populations, avec ce que cela suppose de rétractation de la consommation donc de l'économie.