La Fièvre fluviale du Japon (également appelé « typhus à chiques » ou typhus des broussailles) est une forme de typhus provoqué par la bactérie Orientia tsutsugamushi (anciens noms : Rickettsia tsutsugamushi, Rickettsia orientalis), transmis par les chiques, qu’on trouve dans les zones forestières à végétation broussailleuse dense.
Maladie endémique dans l'Est du continent asiatique et dans l'Ouest du Pacifique, la fièvre fluviale du Japon est notamment présente en Chine, Russie asiatique, Thaïlande, Laos, Cambodge, Malaisie, Japon et Australie.
Les symptômes présentés sont une fièvre élevée à 40 °C associée à des troubles cardiaques (myocardite) et des signes pulmonaires ainsi que des maux de tête, des douleurs musculaires, de la toux, et les troubles gastro-intestinaux. Certaines souches plus virulentes d’ O.tsutsugamushi peuvent provoquer des hémorragies et une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD).
L'homme n'est qu'un hôte accidentel de ces bactéries, le réservoir de l'infection est animal (rongeurs, lapin, porc). La transmission à l'homme se fait par piqûre de larves de trombiculidés (Leptotrombidium deliense). Ces acariens, proches des aoûtats vivent habituellement dans des zones broussailleuses d'où l'autre nom donné à cette maladie : typhus des broussailles.
Une première tentative pour produire un vaccin contre le typhus des broussailles a eu lieu au Royaume-Uni en 1937 (avec la fondation Wellcome qui avait prévu l'infection de 300.000 rats dans un projet classifié appelé « opération Tyburn »), mais le vaccin n'a pas été utilisé.