Quelques conséquences élémentaires peuvent être tirées de l'étude de la définition.
L'axiome d'associativité permet de définir l'opération sur trois éléments et non plus deux, en "levant" les parenthèses. En effet, quels que soient les éléments a, b et c du groupe, il est possible de définir a • b • c sans ambigüité :
Puisque les parenthèses peuvent être écrites n'importe où dans une série de plusieurs termes, il est d'usage de les omettre.
Les axiomes peuvent a priori être affaiblis, en ne considérant par exemple que l'inverse et l'élément neutre à gauche. Si on remplace les deux derniers axiomes de la définition ci-dessus par
Il existe un élément e de G tel que, pour tout a dans G, e • a = a.
Pour tout élément a de G, il existe b dans G tel que b • a = e, où e est l'élément neutre.
La nouvelle définition, apparemment plus générale que la précédente, est en fait équivalente.
Notons b l'inverse à gauche d'un élément quelconque a. L'élément b admet lui-même un inverse à gauche, noté c. On a donc, quel que soit a :
Donc
Donc a • b = e : l'inverse à gauche de a est aussi inverse à droite.
Quel que soit a élément du groupe, d'inverse b,
donc e est aussi élément neutre à droite.
Il y a unicité de l'élément neutre et, pour chaque élément a du groupe, de l'inverse de a. Cela signifie qu'un groupe possède exactement un élément neutre et que chaque élément du groupe possède un et un seul inverse. L'emploi de l'article défini est donc correct : on parle de « l'inverse » d'un élément et de « l'élément neutre » du groupe.
Supposons que le groupe possède deux éléments neutres e et f. On a alors
Soit e = f.
Pour prouver l'unicité de l'inverse, on suppose qu'un élément a possède deux inverses b et c et on prouve qu'ils sont égaux.