Les premiers voyages de Fokás l'ont conduit en Extrême-Orient, et il affirmait avoir rejoint les Philippines (Nouvelle-Espagne) en 1587 lorsque, au large de Cabo San Lucas en Basse-Californie, le corsaire anglais Thomas Cavendish aborda son galion Santa Ana et le déposa sur la terre ferme.
Lorsque le capitaine anglais Charles William Barkley (re)découvrit le détroit que Fokás avait décrit, il le nomma en l'honneur du navigateur grec, en utilisant la forme espagnole de son nom, comme l'avait écrit Lok.
La plaque Juan de Fuca, une plaque tectonique supportant la majeure partie de la côte qu'il disait avoir explorée, est aussi nommée en son honneur, de même que la dorsale Juan de Fuca, située au large de l'État de Washington et de la Colombie-Britannique.
La seule preuve écrite des voyages de Fokás se trouvant dans les écrits de Lok – les chercheurs étant incapables de trouver trace de l'expédition dans les archives coloniales espagnoles – une controverse perdura au sujet de sa découverte, et de son existence elle-même. De nombreux universitaires ont rejeté « Juan de Fuca » comme étant entièrement fictif, et le célèbre Capitaine Cook niait fermement que le détroit que Fokás disait avoir découvert existât.
Par la suite, lors de l'exploration et du peuplement de la région par les Anglais, les affirmations de Fokás parurent cependant moins fantaisistes.
Finalement, en 1859, un chercheur américain, aidé par le consul des États-Unis dans les Îles Ioniennes, fut à même de démontrer que non seulement Fokás avait vécu, mais que sa famille et son histoire étaient bien connues sur ces îles. Bien que la part de vérité derrière les publications de Lok soit sans doute destinée à demeurer inconnue, il est improbable que l'homme lui-même soit une fiction.