Le libre accès (en anglais : Open Access), est la libre disponibilité en ligne de contenus numériques, qui peuvent eux-mêmes être soit libre (Creative commons, etc.), soit sous un des régimes de propriété intellectuelle. L’Open Access est principalement utilisé pour les articles de revues ou de recherches universitaires, sélectionnés par des pairs, publiés gratuitement.
Une des premières déclarations internationales majeures sur le libre accès, qui inclut une définition, une information de fond et une liste de signataires, est l’Open Access Initiative de Budapest de 2001. Ce rassemblement est reconnu comme le premier rassemblement historique fondateur du mouvement libre accès.
Une seconde initiative internationale majeure, datant de 2003, est la déclaration de Berlin sur le libre accès à la connaissance en sciences et sciences humaines. Elle est construite et basée sur la définition issue de l’Open Access Initiative de Budapest. Cette déclaration est fondatrice du mouvement libre accès.
Il existe deux types de libre accès avec de nombreuses variations.
Le libre accès est actuellement à l'origine de beaucoup de discussions entre universitaires, bibliothécaires, administrateurs d'universités et politiques. Il existe un désaccord substantiel sur le concept de l'Open Access, avec un grand débat autour de la rémunération économique du libre accès par les universitaires.
Le mouvement moderne de l'archive ouverte est né avec le potentiel dégagé par l'arrivée des supports électroniques, et plus particulièrement du World Wide Web. Il est désormais possible d'éditer un article scientifique et de le rendre immédiatement accessible n'importe où dans le monde pourvu qu'il y ait des ordinateurs et des connexions internet. Le coût fixe de production de l'article peut alors être clairement séparé du coût marginal de distribution en ligne. Ces nouvelles possibilités ont émergé à un moment où le système traditionnel, basé sur l'impression papier des revues scientifiques, était en crise. Le nombre de journaux et d'articles produits ont augmenté à un taux régulier ; cependant le coût moyen par journal a dépassé l'inflation alors que les budgets des bibliothèques universitaires sont restés assez statiques. Ironiquement, l'accès aux journaux scientifiques diminuait, au moment même où la technologie rendait possible, pour la première fois, un accès presque illimité. Les bibliothécaires ont joué une part importante dans le mouvement de l'archive ouverte, d'abord en alertant le corps enseignant et les administrateurs sur la crise provoquée par la croissance du coût des abonnements aux revues savantes. L'association des bibliothèques de recherches a mis en place en 1997 une coalition sur les ressources académiques et l'édition scientifique (Scholarly Publishing and Academic Resources Coalition SPARC) qui regroupait des bibliothèques universitaires et de recherches ainsi que d'autres organismes, pour faire face à la crise et pour développer des solutions de rechange, telle que l'archive ouverte.
La première archive scientifique disponible en ligne fut arXiv.org. Lancé en 1991, c'était au début un service de publication de document de travail pour des physiciens. L'existence antérieure d'une culture de publication des documents de travail en physique des particules notamment, serait une des raisons principales pour expliquer la réussite de l'arXiv. Aujourd'hui, l'auto-archivage est devenu la norme en physique, avec quelques sous-domaines de la physique, tels que la physique des particules, ayant un taux de 100% d'auto-archivage.