Adiseshiah a été très actif dans le domaine de l’éducation des adultes. Selon ses propres termes :
Il considérait l’Inde rurale comme une région fourmillant de gens qui, outre leur aptitude innée à survivre, ont des capacités productives beaucoup plus grandes que celles qu’on exploite actuellement chez eux. Le problème tenait à l’analphabétisme massif des adultes dans les zones rurales. Dans ces conditions, il apparaissait clairement à Adiseshiah que la priorité absolue devait être donnée à l’amélioration de l’éducation et de la santé, condition préalable de l’expansion de la production agricole. Il écrivait : « L’éducation des adultes est l’instrument qui convient pour que le paysan et les masses rurales relèvent leur niveau de vie ». Un programme massif d’éducation des adultes était à ses yeux de la plus haute importance pour tout développement vraiment complet de l’économie indienne.
Après avoir regagné l’Inde en 1971, il ne fit pas seulement paraître des ouvrages sur l’éducation des adultes face aux inégalités et, comme on l’a dit plus haut, le livre intitulé Towards a functional learning society, il joua aussi un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de l’éducation des adultes. Pendant deux décennies, il présida le Conseil de l’éducation permanente et de l’éducation des adultes du Tamil Nadu, et le Centre de documentation de l’État a été nommé « Adiseshiah Bhavan » en hommage à son dévouement et à son intégrité intellectuelle. Au niveau national, il fut le président de la Commission indienne d’éducation des adultes ainsi que du Comité permanent pour l’éducation des adultes de la Commission des bourses universitaires. Au niveau international, il fut très longtemps président du Jury des prix internationaux d’alphabétisation de l’UNESCO et présida le Conseil international d’éducation des adultes.