Musée-bibliothèque de Grenoble - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

L'architecture du monument

Les soubassements

Salle de la bibliothèque
Ancienne salle des peintures
Vestibule

En 1929, après soixante ans de fonctionnement, des fissures alarmantes sont repérées dans le musée-bibliothèque. On pense d'abord que cela doit être les conséquences d'énormes travaux d'assainissement effectués entre 1925 et 1928 ayant eu comme conséquence de faire baisser le niveau de la nappe phréatique et de produire un pourrissement prématuré des pieux de bois de fondation. Une campagne de consolidation du sol est alors décidée sans toucher à l'édifice lui même. Technique fréquemment utilisée en restauration archéologique qui consiste à confectionner des sortes de béquilles provisoires afin de remplacer les parties malsaines. Interrompue par la seconde guerre mondiale, cette campagne s'achève en 1946 et met en évidence des malfaçons au niveau de la qualité du béton et surtout de l'enfoncement insuffisant de certains pieux de bois. C'est ainsi que 80 ans après les soupçons de l'architecte sur la qualité du travail, les preuves de malfaçons, que son contrôle n'a pu éviter, ressortent au grand jour.

Les salles

Au niveau principal, se trouvent de gauche à droite quatre groupes de salles dont la destination d'origine est gravée au-dessus de chaque porte d'accès. L'ancienne salle des sculptures et gravures, les trois grandes salles de l'ancien musée hautes de 10 mètres environ, puis la grande salle de l'ancienne bibliothèque, haute de 12 mètres avec ses galeries et son jeu de colonnes double, ses cinq coupoles et ses peintures monumentales, et enfin le groupe des anciennes salles de lecture et du dépôt des livres de la bibliothèque.

Les deux sous-ensembles (musée et bibliothèque) aboutissent à un vestibule commun. Au plafond de ce vestibule, sont peintes les armoiries de Grenoble et ses noms antiques, Cularo et Gratianopolis. Aux murs, sont accrochées des tables de pierre blanches où sont gravées les noms des créateurs et des donateurs pour chacune des deux institutions. Devant l'entrée, dans une niche monumentale, trônait à l'origine une statue offerte par Victor Duruy, ministre de l'Instruction Publique, représentant une Pallas Athéna. Le vestibule possède un sol au décor géométrique tout comme les escaliers monumentaux permettant d'accéder aux trois salles des étages. À l'origine, les deux avant-corps aux extrémités du vestibule abritent des fonctions différentes. Un logement de gardien à gauche, le bureau du bibliothécaire et les sanitaires à droite.

Au premier étage, parallèle à la rue Cornélie Gémond, accessible par un escalier monumental, se trouve une salle nommée Agutte qui à partir de 1923 présente les objets du legs Agutte-Sembat, puis un niveau plus haut une autre salle sans fenêtre exactement au-dessus du vestibule et ayant sa même superficie va accueillir à une certaine époque la librairie du musée. À son extrémité, côté rue Hébert, une troisième salle, identique à la salle Agutte, présente les antiquités Égyptiennes. Ces dernières salles ont eu plusieurs destinations différentes depuis l'origine. De ce côté du bâtiment, un très discret escalier hélicoïdal dessert toute la hauteur de l'édifice.

La façade

Muses côté droit en façade

L'ornementation de la façade du monument a été particulièrement bien travaillée, elle est traitée en symétrie et rassemble tous les éléments à usage allégorique. Quatre colonnes corinthiennes encadrent les trois baies vitrées, le tout entouré de pilastres. La répartition des ouvertures obéit à une logique de composition et de formalisme et non à celle de l'éclairement ou de l'aération. En regardant la façade, collée au fronton, une tête de Minerve. En-dessous, à gauche, les sculptures de style Renaissance des trois muses de la peinture, de l'architecture et de la sculpture. À droite celles de la poésie, de la science et de l'histoire. En-dessous, six médaillons d'hommes illustres, Corneille, Lesueur, Descartes, Pierre Lescot, Louis Cousin, Montesquieu, encadrés par des allégories. Celles de l'Inspiration et de la Nature côté musée, et celles de l'Étude et de la Méditation côté bibliothèque.

Page générée en 0.115 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise