Parapoxvirus - Définition

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Étiologie

La contagion est supposée se faire par contamination à partir du contact avec des lésions animales sur peau lésée. Le virus résiste assez bien à la dessiccation. Les croûtes séchées restent infectieuses et contribuent sans doute à la contagion. Le fait de manger des épineux pourrait être un facteur de risque pour l'animal domestique.

Diagnostic expérimental, et différentiel

Le virus est difficilement cultivable, mais est facilement reconnaissable au microscope électronique qui n'est toutefois que rarement utilisé en pratique.
Le diagnostic repose donc sur le tableau clinique, et sur l'historique du cas : Un contact récent avec un mouton ou une chèvre potentiellement infecté (vivant ou mort) est facteur de risque (les éleveurs de moutons, vétérinaires, bouchers et travailleurs des abattoirs sont les plus souvent atteints, mais aussi la population musulmane 1 à 3 semaines après la « fête du Mouton » (deux mois après la fin du Ramadan).

Tableau clinique

Il varie selon le virus et la gravité de l'infection. L’ecthyma contagieux est chez l'agneau ou le chevreau parfois impressionnant : une stomatite vésiculo-croûteuse très sévère peut par exemple envahir la face de l'animal.

  • Lésions en macule (érythémateuse et prurigineuse), évoluant en papule « en cible» puis en lésion nodulaire, souvent vésiculeuse, parfois ulcérée à la deuxième ou troisième semaine après l'inoculation.
    Chez l’homme, le stade lésionnel d'une infection à virus Orf se traduit généralement par une papule rouge-violacée érosive ou croûteuse, cernée d’une couronne œdémateuse blanc-grisâtre et d’un halo érythémateux ; sur les doigts ou les mains dans plus de 90 p. 100 des cas.
  • Les lésions sont parfois multiples, avec rarement une adénopathie régionale
  • Une fièvre transitoire est possible
  • Les lésions anciennes peuvent devenir granulomateuses
  • Incubation : 3 à 5 j.
  • cicatrisation : elle est effective après 4 à 6 semaines.

Prophylaxie et prévention

Les vaccinations sont possibles pour les ovins et caprins. Mais à cause de leur coût, elles ne sont généralement faites qu'après apparition des symptômes. Faute d'antiviraux adaptés, il faut se concentrer sur la prévention de surinfections bactériennes et la contagion.

L'information et la sensibilisation des personnes à risque, et la mise immédiate en quarantaine des animaux malades vivant limite les risques. Rem : les animaux malades ou morts ne doivent pas être envoyés en abattoir, car ils sont impropres à la consommation.

Il faut toujours manipuler les carcasses de mouton et d'agneau (tête en particulier) avec des gants.

Notes et références

  • ICTVdB Management (2006). 00.058.1.02. Parapoxvirus. In: ICTVdB - The Universal Virus Database, version 4. Büchen-Osmond, C. (Ed), université Columbia, New York, USA (Voir ICTVdB - The Universal Virus Database, version 4) (consulté 2009 03 29).
  • Page du CHU Rouen
  1. SMITH K. J. et al. Parapoxvirus infections acquired after exposure to wildlife (Armed Forces inst. pathology, dep. dermatopathology) ; Archives of dermatology ; 1991, vol. 127, no1, pp. 79 à 82 ; 11 références ; ISSN:0003-987X
  2. Source Inist/CNRS
  3. Page sur l'Orf
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