Facteur de risque - Définition

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Introduction

En gestion des risques, un facteur de risque est une source de risque qui est classée en risques inhérents génériques probables dans le but de faciliter l'évaluation ou l'atténuation des risques.

Classement

Il est important de distinguer un « facteur de risque » d'un « marqueur de risque » : dans le premier cas, le « facteur », mis en évidence d'une manière ou d'une autre, est partiellement responsable du risque. Maîtriser ce facteur revient donc à diminuer significativement ce dernier. Dans le cas d'un marqueur de risque, il existe une simple corrélation entre le « marqueur » et le risque et diminuer artificiellement ce marqueur ne change en rien le risque final. Cette distinction est parfois uniquement académique (être du sexe masculin est un facteur de risque reconnu de l'infarctus du myocarde mais il n'est pas envisageable de changer de sexe pour cette raison). Cette distinction est souvent difficile à faire puisque cela nécessite des études interventionnelles, prouvant l'efficacité sur le risque d'un programme ayant pour but la diminution du facteur étudié.

On peut rapprocher la notion de facteur de risque de la notion de péril (définie par l'AFNOR) ou de danger, terme fréquemment utilisé dans le domaine des risques professionnels;

Localisation

Un facteur de risque peut être localisé selon son origine :

  • Endogène : généré par l'organisation elle-même ou à l'intérieur du périmètre qu'elle contrôle (par exemple : un incendie prenant naissance dans les locaux de l'entreprise),
  • Exogène : généré à l'extérieur du périmètre de contrôle de l'entreprise (par exemple : une grève avec occupation dans un établissant voisin, bloquant l'accès de la zone industrielle où se trouve implantée l'entreprise);

Nature du phénomène

Le facteur de risque peut être à caractère :

  • Économique : provenant d'une variation brutale d'un paramètre économique touchant l'environnement de l'organisation,
  • Naturel, c'est-à-dire résultant des forces de la nature (tempête, tremblement de terre, sécheresse, inondation, même si l'on parle quelquefois d'origine anthropique de nos jours pour qualifier la recrudescence des accidents climatiques, ou d'inondations, sécheresses, phénomènes d'érosion ou de glissements de terrain induites par le drainage et la modification du paysage et des écosystèmes par l'agriculture et/ou l'urbanisme),
  • Opérationnel, c'est-à-dire ne résultant pas directement d'un acte humain, mais d'activités productives développées par lui, qui correspondent alors à des risques d'accident sur des installations techniques,
  • Humain, c'est-à-dire dont le déclenchement est dû à l'action de l'homme (par exemple : un incendie dans un entrepôt à la suite d'un accident);
  • Systémique, c'est-à-dire dont le déclenchement est dû à l'interaction des différents composants des écosystèmes (par exemple : une réaction chimique lente ou violente, un crack boursier, ...);

Dans la réalité, un risque provient toujours d'une combinaison de ces natures de phénomènes, et comporte nécessairement une dimension culturelle difficilement classable.

Le facteur humain peut être :

  • soit involontaire : il s'agit d'une erreur consécutive à la fatigue ou à un biais cognitif, d'une omission, ou d'un acte provoqué par autrui avec une intention malveillante (mauvaise transmission d'information, ...),
  • soit volontaire et conscient, de la part d'un homme ou d'un groupe humain, où l'on peut distinguer par exemple :
    • Le type « petit malin » : action en apparence légitime, qui modifie le système pour le rendre plus performant à court terme, mais qui omet de documenter selon les procédures qualité en vigueur, de sorte que les équipes suivantes sont inconscientes du danger, ou bien encore qui néglige plus ou moins volontairement un problème (voir l'exemple du bogue de l'an 2000) ; il peut s'agir aussi de raisonnements fallacieux (volontaires) ;
    • Le type malveillant : il s'agit d'une intention de nuire, d'une volonté de s'approprier les biens d'autrui, d'une agression verbale, consécutive à des par exemple à des biais cognitifs ou à des raisonnements fallacieux... Il s'agit en principe d'actes illégaux, incluant le terrorisme.

Le facteur humain peut évidemment comporter une dimension culturelle importante, qui se manifeste par différents biais cognitifs ou raisonnements fallacieux ou erronés.

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