Paul Lévy | |
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Naissance | 15 septembre 1886 Paris (France) |
Décès | 15 décembre 1971 (à 85 ans) Paris (France) |
Nationalité | France |
Champs | mathématicien |
Institution | École polytechnique, École des Mines |
Diplômé | École polytechnique, École des Mines |
Célèbre pour | probabilité (lois stables, martingale) |
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Paul Pierre Lévy, né à Paris 5e le 15 septembre 1886 et mort à Paris 16e le 15 décembre 1971, est un mathématicien français. Il figure, avec Émile Borel, Andreï Kolmogorov, Norbert Wiener, Joseph Leo Doob et Kiyoshi Itō, parmi les fondateurs de la théorie moderne des probabilités. On lui doit aussi des considérations importantes sur les lois stables stochastiques qui portent son nom ainsi que sur les martingales.
Paul Lévy est né à Paris le 15 septembre 1886 dans une famille de mathématiciens. Il est élève au lycée Saint-Louis à Paris où il obtient des prix du concours général de mathématiques et de grec. En 1904, à 18 ans, il passe les concours de l'École normale supérieure et de l'École polytechnique. Reçu premier à l'une et deuxième à l'autre, il choisit Polytechnique. Dès l'année suivante, le jeune étudiant publiera son premier article sur les séries semi-convergentes. En 1907, il rentre au corps des mines, suit en parallèle des cours au Collège de France et y rencontre Jacques Hadamard qui sera son directeur de thèse. Il passe sa thèse en 1911 « sur les équations intégro-différentielles définissant des fonctions de lignes » dans la voie de Volterra et d'Hadamard avec pour jury les mathématiciens Émile Picard, Henri Poincaré et Hadamard et reçoit son doctorat en 1912.
En 1913, il est nommé professeur à l’École des Mines de Paris où il reste jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. En 1914, il est mobilisé comme capitaine d'artillerie, et commande le poste de défense aérienne de Roissy-en-France.
Au sortir de la guerre, Hadamard lui offre un véritable tremplin en le chargeant de la récupération des papiers de René Gâteaux, tombé au front en 1914.
En 1920, il est nommé professeur d'analyse a l'École polytechnique et découvre à cette occasion la discipline qu’il marquera le plus de son empreinte, le calcul des probabilités. Il y reste jusqu'en 1940, où il est radié suite aux lois de Vichy. Il passe la guerre dans la clandestinité, quitte Paris en 1942 pour aller à Lyon puis Mâcon.
Après la guerre, il retrouve son poste à l'École polytechnique et y reste jusqu'en 1959. Il est élu à l'Académie des sciences en 1964 et fait commandeur de la légion d'honneur la même année. Il meurt en 15 décembre 1971 à Paris.
Il eut un fils et deux filles, dont l’une, Marie-Hélène, épouse le mathématicien Laurent Schwartz. Michel Loève fut le seul étudiant en thèse de Paul Lévy.
(il existe de nombreuses versions de son cours polycopié qui n'avait que peu changé des années 1920 aux années 1950. Le cours publié par Gauthiers-Villars est un cours intermédiaire, où il manque la démonstration du théorème de Picard mais où il n'y a pas encore une introduction à l'intégrale de Lebesgue)