pont Royal | |
| |
Pays | France |
---|---|
Ville | Paris |
Coordonnées | |
Franchit | la Seine |
Type | Pont en arc |
Longueur | 110 m |
Largeur | 16 m |
Matériau | Pierre |
Construction | 1685 - 1689 |
Listes | |
Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever | |
modifier |
Le pont Royal est un pont français situé à Paris et traversant la Seine. C'est le troisième plus ancien pont de la ville, après le pont Neuf et le pont Marie. Ce monument fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 1er mai 1939.
Il relie la rive droite au niveau du pavillon de Flore à la rive gauche entre la rue du Bac et la rue de Beaune. L'ouvrage est composé de cinq arches en plein cintre. Une échelle hydrographique qui indique le niveau des plus grandes crues parisiennes est visible sur la dernière pile de chaque rive.
Ce site est desservi par la station de métro Tuileries.
En 1632, l'entrepreneur Pierre Pidou réalise pour le financier Barbier un pont en bois à péage sur cet emplacement, qui sera appelé pont Sainte-Anne (en référence à Anne d'Autriche) ou pont Rouge (en raison de sa couleur).
Il remplace l'ancien bac des Tuileries auquel la rue du Bac doit son nom, qui proposait la traversée depuis 1550.
Fragile, ce pont de quinze arches sera réparé une première fois en 1649, entièrement refait deux ans plus tard, incendié en 1654, emporté par les eaux en 1656, à nouveau reconstruit en 1660, consolidé en 1673 et enfin emporté par une crue en 1684. Madame de Sévigné rapporte cette dernière inondation où du 28 au 29 février le pont perd huit de ses arches.
Il sera finalement remplacé entre le 25 octobre 1685 et le 13 juin 1689 par un pont en pierre entièrement financé par le roi Louis XIV, ce qui lui vaut son nom de pont Royal. Le surintendant des Bâtiments du Roi Louvois charge Jacques Gabriel, Jules Hardouin-Mansart et François Romain de réaliser cet ouvrage.
Au XVIIIe siècle, c'est un lieu de prédilection pour toutes sortes de fêtes et réjouissances parisiennes.
Après la Révolution française, entre 1792 à 1804, le pont est bien sûr renommé pont National, puis pont des Tuileries jusqu'en 1814.
C'est là que Napoléon Bonaparte fit disposer des canons pour défendre le palais des Tuileries, où siégeaient la Convention nationale et le Comité de salut public dirigé par Maximilien de Robespierre.
Le pont subit une dernière restauration légère en 1850.
En 1939, il est classé monument historique au même titre que le pont Neuf et le pont Marie.
En 2005, il fut illuminé à l'occasion de la candidature de Paris pour accueillir les Jeux olympiques d'été de 2012.