Le sanctuaire de Notre Dame d'Arantzazu est un sanctuaire marial situé dans la municipalité d'Oñati au Guipuscoa, dans le Pays basque (Espagne). On y vénère la Vierge d'Arantzazu, patronne de cette province.
Il se trouve à une altitude de 750 m, entouré de montagnes et de végétation. La Vierge y serait apparue en 1469. Depuis 1514, des religieux de l'ordre des Franciscains y résident. Sa basilique, construite dans les années 1950, est une œuvre architecturale, sculpturale et artistique de grande importance dans laquelle ont travaillé d'éminents artistes de renommée internationale.
Le nom du sanctuaire, du lieu et de la Vierge font référence à la légende de son apparition. En effet, le mot arantzazu vient du basque "lieu d'épines" en référence à l'existence de nombreux arbustes épineux en cet endroit.
Esteban de Garibay, dans son ouvrage "Compendio historial de las Crónicas y universal historia de todos los Reynos de España" (1628), prétend que la Vierge serait apparue à une jeune fille nommée Maria de Datuxtegui. Dans ce même livre, il donne une autre version plus connue. Ce récit a été recueilli de la bouche même d'une personne, qui aurait connu un berger nommé Rodrigo de Balzategui. Ce berger aurait découvert une petite image de la Vierge avec son enfant dans ses bras, cachée dans une touffe d'épines, près d'une sonnaille. À sa vue, il se serait écrié :
Arantzan zu ?
Dans les épines, toi ?
Cette légende se retrouve dans la première histoire écrite par le Franciscain Gaspar de Gamarra vingt ans plus tard, en 1648:
Llámasse Aránzazu en buen lenguaje cántabro-bascongado y como la ethimología de haverse hallado esta santa imagen en un espino, que en esta lengua se llama Aranza y se le añade la dicción zu, y es a mi ver lo que sucedió en el misterioso hallazgo de esta soberana margarita que, lleno de admiraciones el pastor, viendo una imagen tan hermosa y resplandeciente de María Santíssima que hacía trono de un espino, la dijo con afectos del corazón: Arantzan zu?, que es como si dixera en lengua castellana: Vos, Señora, siendo Reyna de los Angeles, Madre de Dios, abogada de pecadores, refugio de afligidos, y a quien se deven tantas veneraciones y adoraciones, cuando merecíais estar como estáis en los cielos en throno de Seraphines, mucho más costoso y vistoso que el que hizo Salomón para su descanso. Vos, Señora, en un espino?
L'historien, Père Lizarralde, qui a conçu le blason du sanctuaire, se fonde pour cela sur cette légende, en dessinant une épine sur laquelle jaillit une étoile, dont la lumière effraie un dragon, l'envoyant dans les abîmes. On peut y lire "Arantzan zu".
La statue de la vierge d'Arantzazu est taillée dans la pierre avec un profil gothique et un dessin simple. Dans la main droite elle tient une boule, symbolisant le monde, et dans la gauche, un enfant, assis sur sa jambe. Elle mesure 36 cm et pèse 9 kg. Son visage est décrit comme celui d'une villageoise, paysanne, saine, au long cou et à la poitrine généreuse. L'enfant n'est pas aussi bien travaillé. Il a un air byzantin et porte un fruit dans sa main gauche. Ils sont représentés assis sur un tronc d'épines blanches avec une sonnaille à leurs côtés.
| avec sa sonnaille. |