L'élément 106 a été découvert presque simultanément par deux laboratoires différents. En juin 1974, une équipe de chercheurs soviétiques conduite par Georgii N. Flerov à l'Institut unifié de recherches nucléaires (JINR) de Doubna rapporta avoir produit un isotope d'une masse atomique de 259 et d'une demi-vie de 7 ms. En septembre 1974, une équipe américaine dirigée par Albert Ghiorso au Lawrence Radiation Laboratory à l'Université de Berkeley rapporta avoir créé un isotope de masse 263 et d'une demi-vie de 0,9 s.
Étant donné que le travail des Américains fut confirmé indépendamment en premier lieu, ceux-ci suggérèrent comme nom seaborgium en l'honneur du chimiste américain Glenn T. Seaborg. Ce nom suscita une grande controverse car Seaborg était encore vivant. Un comité international décida en 1992 que les laboratoires de Berkeley et de Doubna devaient partager le crédit de la découverte de l'élément 106.
Entretemps, l'UICPA adopta le nom unnilhexium (symbole Unh) comme nom systématique provisoire. En 1994, un comité de l'UICPA recommanda que le nom rutherfordium fût adopté pour l'élément 104 et adopta une règle pour que plus aucun élément ne soit nommé en l'honneur d'une personne vivante. La société chimique américaine (American Chemical Society) s'opposa vivement à cette règle. En 1997, dans le cadre d'un compromis portant sur l'attribution des noms pour les éléments 104 à 108, le nom seaborgium fut reconnu internationalement pour l'élément 106.