Le SARM, désormais courant en milieu hospitalier, était responsable de 37 % des cas fatals de septicémie au Royaume-Uni en 1999, soit 4 % de plus qu'en 1991. En 2003, il était responsable de près des deux-tiers des septicémies à staphylocoques aux États-Unis.
La moitié de tous les staphylocoques dorés aux États-Unis sont résistants à la pénicilline, la méticilline, la tétracycline et l'érythromycine. En 2005, les deux tiers des infections non hospitalières à staphylocoques concernent des souches résistantes à la méticilline.
Deux souches SARM hautement résistant aux antibiotiques qui n’étaient connues qu’aux États-Unis se sont répandues dans plusieurs villes colombiennes où elles causent des maladies graves, souvent mortelles
La vancomycine est l'antibiotique qui reste efficace dans ce cas pour l'instant, même s'il existe des souches résistantes à ce dernier (SARV).
Une nouvelle classe d'antibiotiques, les oxazolidinones, est disponible depuis les années 1990 et la première application commerciale, le linézolide est comparable à la vancomycine pour son efficacité contre le SARM.
Ce germe n'entraîne pas d'infection spécifique.
Les infections par les SARM entraînent des séjours hospitaliers plus longs et un coût de traitement plus important.
La mortalité des septicémies semble être supérieure qu'en cas d'infections par staphylocoques méthicilline sensibles.
Le dépistage systématique des SARM chez certains patients est préconisé afin de tenter de diminuer le taux d'infection à ce germe. La présence de ce staphylocoque dans la sphère ORL (nez le plus fréquemment, gorge, oreilles) peut conduire à une décontamination et/ou à un isolement du patient porteur. L'intérêt de cette attitude n'est cependant pas formellement étayé.
Les pays scandinaves préconisent le dépistage et le traitement systématique des porteurs, aussi bien parmi les patients que parmi le personnel soignant. La prévalence du SARM y est très faible mais il n'est pas clair si la raison en est cette politique agressive ou si cela est dû à d'autres causes.