La Synagogue de Toul est située 15, Rue de La Halle (au blé) à Toul en Meurthe-et-Moselle (54).Edifiée sur les vestiges de l'église Saint Amand et de son cimetière catholique (ancienne paroisse Saint Amand). Entre 1790 et 1840 la population israélite comportait 500 membres sur 7500 habitants que comportait la ville de Toul. Cette synagogue a été construite vers 1812, réaménagée sous le Second Empire par l' architecte Fisson dans le style mauresque (inaugurée le 18/10/1862) . Ancienne école hébraïque édifiée en 1869.
Elle est la propriété d'une association cultuelle et n'est plus utilisée aujourd'hui, La communauté juive de Toul étant extrémement réduite. La maison du Rabbin qui est contigüe a été vendue. Le portail qui menait à la synagogue est grillagé et cadenassé. Le bâtiment lui-même est à l'abandon et tombe peu à peu en ruines.
Les seules synagogues encore en activité dans le département sont Nancy et Lunéville.
Synagogue de Toul du XIXe siècle.]] | le portail (cadenassé). Celui-ci est classé aux Monuments Historiques tout comme la Synagogue. |
Cette Synagogue avec ses annexes (grille et portail, ancienne école et portique qui la précède) fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 27 février 1996.
La municipalité de Toul a fait détruire en partie l'ancien cimetière juif de la ville, sans que le consistoire en soit même prévenu. La partie qui subsiste du cimetière israélite est située Rue de Briffoux, le long de la voie ferrée. La partie qui a été détruite se trouvait de l'autre côté du chemin de fer qui le traverse.
Comme le décrit poétiquement Michel Kessler dans son livre Joséphine :
« Le train, à Toul, frôle le cimetière juif. Les morts y sont assis sur les tombes et nous font des signes en se balançant doucement, le vieux rabbin a une belle barbe. »
Les plus anciennes pierres tombales datant du 19ème siècle sont gravées d'inscriptions en français sur une des faces et en hébreu sur l'autre.