Le Théâtre Mogador, fondé en 1913, est une salle de spectacles parisienne située dans le 9e arrondissement. Elle peut accueillir 1 860 personnes, sur trois étages.
La salle est créée par un financier britannique, Sir Alfred Butt, qui la construit sur le modèle du Palace, music-hall londonien édifié par Bertie Crewe. C'est l'architecte français Édouard Niermans qui suit les travaux. La salle se nomme d'abord le Palace Theatre puis prend le nom de Mogador (l'ancien nom de la ville d'Essaouira au Maroc). Elle est inaugurée en avril 1919 par le futur président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt.
Au cours des années 1920, la salle accueille les Ballets russes de Diaghilev et, en séances d'après-midi, les « Thés Mogador », des après-midi musicaux. La décennie suivante, c'est Mistinguett qui y connaîtra le succès, notamment avec son spectacle « ça, c'est parisien ».
La salle, consacrée aux opérettes, revues, comédies musicales depuis les années 1930. Les frères Isola y créent de nombreux succès comme No, No, Nanette, Rose-Marie et L'Auberge du Cheval-Blanc. En 1941, Henri Varna, également directeur du Casino de Paris, prend possession du théâtre et y produit des opérettes à grand spectacle qui vont faire la renommée internationale de la salle : Violettes Impériales, Les Amants de Venise, Naples au baiser de feu ou Michel Strogoff ainsi que les multiples reprises de la Veuve Joyeuse avec des artistes de haut vol comme Georie Boué de l'opéra de Paris, Jacques Jansen, Marcel Merkès, Paulette Merval, Tino Rossi. À la mort du directeur, en 1969, le Théâtre Mogador devient le Théâtre Henri-Varna-Mogador. La direction d'Hèlène Martini renouvelle le genre avec des spectacles comme Monsieur Pompadour et Hello Dolly.
La salle accueille aussi des concerts à partir des années 1990. Higelin y avait déjà tenu l'affiche durant l'hiver 1980 /1981, pour une série de concerts mémorables.
Le Théâtre Mogador a accueilli la cérémonie des Molières en 2002, 2003, 2005 et 2006.
En 2005, le lieu est racheté par le Groupe Stage Entertainment.