Les motivations des couples qui choisissent l'AAD moderne sont multiples. Parmi elles, on peut citer :
L'AAD est accompagné majoritairement par des sages-femmes, parfois par des médecins. Le praticien apporte un kit de réanimation pour la mère et pour l'enfant, des produits de perfusion permettant de faire face à la majorité des complications. Il dispose d'un monitoring portatif permettant des enregistrements de l'activité cardiaque du fœtus.
Les Pays-Bas ont une assez forte tradition d'AAD avec, en 2002, 29,4% des naissances qui ont eu lieu à domicile, dont 23,1% sous la responsabilité de sages-femmes et 6,3% sous la responsabilité de médecins généralistes. Les facteurs expliquant cette tradition tiennent à la fois à la densité urbaine du pays qui font qu'en cas de nécessité, l'accès à une maternité est rapide mais aussi à une organisation du système de santé qui fait en sorte que la sage-femme qui est présente lors d’un accouchement à domicile est toujours accompagnée d’une « kraamverzorgster » et qu'il existe une véritable politique publique qui définit les critères médicaux ouvrant le droit à l'AAD. Cette importante pratique de l'AAD s'accompagne de taux de mortalités maternelle et périnatale similaires voire inférieurs à ce que l'on observe dans les autres pays d'Europe occidentale.
La Grande-Bretagne (suite, notamment, au rapport Changing Childbirth de la Commission parlementaire permanente sur la maternité, en 1993) inscrit au centre de son système de soins la liberté de choix d'un AAD et l'obligation légale pour les hôpitaux de pourvoir à leur accompagnement par des sages-femmes de leurs services.
En Allemagne, l'accent est mis sur le caractère naturel de l'accouchement, l'anesthésie péridurale reste très minoritaire lors des accouchements en maternité, et l'accouchement en maison de naissance est une alternative très développée, qui séduit de nombreux parents tentés par un accouchement peu médicalisé.
En Belgique, selon un rapport du Centre d'informations et de recherches des organisations de consommateurs (CRIOC), environ 4% des naissances se déroulent au domicile.
L'accouchement à domicile reste minoritaire dans les pays du Sud de l'Europe, dont la France, où les freins mis au développement des maisons de naissance font souvent de l'AAD la seule alternative à l'accouchement en maternité. Les sages-femmes françaises voulant pratiquer l'AAD sont confrontées à des difficultés administratives et légales : les sociétés d'assurance refusent de leur garantir une responsabilité civile professionnelle, condition nécessaire à l'exercice médical et elles sont parfois confrontées au manque de coopérativité, voire à l'hostilité, des établissements hospitaliers en cas de transfert en urgence. Néanmoins, le nombre de celles/ceux qui accompagnent des AAD continue de croître. De plus, des sages-femmes suisses, belges ou allemandes pratiquent en toute légalité sur le sol français dans les régions frontalières.