Au Canada, la pêche commerciale des gaspareaux est importante dans les rivières St-Jean et Miramichi au Nouveau-Brunswick, ainsi que dans les rivières Margaree, Mersey, Tusket, Gaspereau et Shubenacadie en Nouvelle-Écosse. Ce poisson est considéré comme l’une des espèces les plus faciles à attraper. Le gaspareau est difficilement différentiable de l’alose d’été (Alosa aestivalis) au niveau de la biologie et de l’apparence, ce qui fait en sorte que les statistiques de pêche canadiennes combinent ces deux espèces. En 1983, la valeur de cette pêche commerciale était de 940 000$ dans les provinces maritimes, pour un débarquement total de 4 125 tonnes de gaspareau. Les gaspareaux sont mis en marché pour la consommation humaine (frais, congelés, fumés, salés ou marinés), mais peuvent aussi être mis en conserve pour la nourriture d’animaux domestiques. Ils sont aussi utilisés comme appâts dans la pêche au homard et au crabe des neiges. La chair des gaspareaux est blanche et douce, mais elle contient plusieurs arêtes.
Le gaspareau sont considérés comme étant une espèce nuisible dans les Grands Lacs. Il n'est pas prisé pour la consommation, étant donné sa petite taille et ses nombreuses arêtes. Il peut boucher les tuyaux d’alimentation d’eau industrielle. Il peut aussi causer des problèmes de santé publique durant les périodes de mortalité massive. Une mesure de contrôle mise en place pour répondre à ce problème est l’introduction du saumon coho (Oncorhynchus kisutch), un prédateur important du gaspareau. Cela contribue aussi à l’augmentation de la pêche sportive dans ce secteur.